Du neuf dans le 9e? - Boum au parc!
Écrit le mercredi 26 juin 2019 par PG Luneau
Festival de BD de Montréal 2019
(5e partie)
J'ai un peu honte de le dire mais, au Festival, cette année, j'ai failli... Oui, j'ai failli... J'ai dérogé à la tradition qui existait depuis à peu près huit ans... Honte à moi : BOUM N'A PAS ÉTÉ LA PREMIÈRE BÉDÉISTE QUE JE SUIS ALLÉ RENCONTRER EN ARRIVANT AU FESTIVAL CETTE ANNÉE!! :^O Ceci étant dit, puisque ça ne m'a aucunement empêché de dormir, et elle non plus, j'en suis convaincu, vous n'êtes pas obligés de me lapider pour autant!
C'est donc après une ou deux autres dédicaces que je suis passé devant la table de Boum, toujours aussi bien décorée (avec la nappe à l'effigie de ses personnages, en plus du traditionnel panneau grand format). J'avais très hâte de découvrir de quoi avait l'air son nouvel opus, ses 9e Boumeries! La barre était haute, puisque les couvertures des dernières années ont toutes été plus flamboyantes les unes que les autres... Je n'ai pas été déçu! En effet, son tome 9 nous montre Boum, son chum et ses deux fillettes vêtus à la Renaissance et posant dans un tableau du plus pur style flamand!!
«J'avais envie de quelque chose de riche, à la Rembrandt... J'ai fait le sketch de ce que je voulais puis j'ai demandé à un de mes amis, très doué dans ce style-là (Yann Ben Alluch, si l'on se fie aux crédits sur l'album), de me la colorer pour lui donner un effet tableau d'époque. C'est lui qui a tout créé le décor et les textures des vêtements. Il a super bien compris ce que je voulais : je suis vraiment très fière du résultat!»
Puis, j'ai soulevé le fait qu'elle produisait ses albums à un rythme incroyable, avec une régularité impressionnante. Tout ça en autoédition! :^0
«Oui, mais ça commence à me jouer des tours. Par exemple, quand j'ai de nouveaux lecteurs qui découvrent mes tomes 7 ou 8 puis qui aiment ça au point de me demander les tomes précédents, je suis toujours mal à l'aise de leur répondre que c'est difficilement possible.» En effet, les tomes #1 et 2 sont tous épuisés, tant en français qu'en anglais. Des tomes #3 et 4, il n'en reste que quelques exemplaires, dans la langue de Shakespeare... C'est dire comme cette artiste a su, à force de talent mais aussi de démarchage et de présence à tous ces Salons et Festivals, se faire un nom et utiliser les moyens technologiques pour se faire connaître.
Je lui ai d'ailleurs fait remarquer à quel point je n'en revenais pas du bas prix de ses albums.
«Comment tu fais pour ne les vendre que 10$?
-J'aurais pu les vendre pas mal plus chers, je crois... Mais j'ai commencé comme ça et ça a toujours bien marché...
-Oui, mais d'autres bédéistes s'autoéditent aussi : leurs albums sont à peine un peu plus grands que les tiens, et ils les vendent 3 fois le prix! Il y a, à une autre table, plus loin, des petits albums du même genre que les tiens... mais à 30$!! Pour des couvertures souples, c'est presque ridicule!
-Je sais... Moi, j'y parviens parce que j'ai choisi le papier le plus bas de gamme. Mais... il fait la job!»
Effectivement, maintenant qu'elle me l'a avoué, je constate que ses albums sont très souples, pour ne pas dire mous... Mais je ne l'avais pas remarqué avant et, pendant qu'on les lit, on n'y voit pas de différence!
Quels seront ses nouveaux projets, donc? «Pour le moment, j'en sais rien... Je vais d'abord bien compléter mon tome #10, puis j'aimerais beaucoup offrir à mes lecteurs une belle intégrale, genre grand format, peut-être avec une couverture rigide. Ça permettrait à mes lecteurs de ces dernières années d'avoir accès à mes premiers tomes discontinués, et ça ferait une belle rétrospective de tout le travail que j'ai accompli!! Je devrais entreprendre des démarches en ce sens auprès d'éditeurs... »
Je te le souhaite tout plein, très chère Boum, et j'espère que tu trouveras aussi plein d'autres contrats d'illustrations d'albums jeunesse, comme le fabuleux Une cachette pour les bobettes, ce merveilleux texte d'Andrée Poulin que tu as si magnifiquement illustré aux éditions Druide! ;^)
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