ComicCon de Montréal 2019

(Deuxième partie)

Comme je vous le disais, mon expérience au ComicCon n'a pas été aussi emballante que je l'espérais... mais j'y ai quand même croisé quelques bédéistes québécois!

Ainsi, Boum m'a appris qu'elle a un nouvel album qui paraîtra sous peu à la Pastèque : Nausées matinales et autres petits bonheurs (une chance que j'ai vérifié : j'avais retenu Bédaine et vergetures!! ;^D). Dans tous les cas, toutes les nouvelles mamans en comprendront aisément la thématique!

J'ai pu voir (de mes propres yeux!) les couvertures anglaises de la trilogie de Cab : l'Hiver nucléaire (scoop : que je devrais critiquer sous peu!! ;^). J'ai aussi pu jaser avec Axelle Lenoir. Je lui ai fait part de ma désillusion à l'égard de cette grosse foire-market qu'est rendu ce ComicCon. Elle m'a avoué que ça avait beaucoup changé pour eux aussi. Apparemment, il y a quelques années, il y avait un gars d'attitré au volet BD francophones. Il démarchait les auteurs québécois ET européens. C'est pourquoi on pouvait en retrouver 10 ou 12, côte à côte. Ça attirait beaucoup d'amateurs et, financièrement, ça en valait la peine. Mais depuis que ce gars a quitté le navire, ça a changé du tout au tout! Voilà pourquoi on trouve maintenant si peu de bédéistes travaillant «à la franco-belge» au ComicCon, et ce, depuis quelques années! C'est bien dommage! :^(

Au niveau des nouvelles rencontres, j'ai fait la connaissance du tout jeune Djibril Morissette-Phan, un très gentil québéco-vietnamien qui a participé au bel album les Rues de Montréal et dont le nom commence à se faireconnaître auprès des éditeurs de comics américains. Pendant qu'il me signait mon les Rues..., j'ai pu feuilleter son nouvel album, Crypto-monnaie, que j'avais entraperçu sur le Net. Écrit par Tristan Roulot, cet album de chez Lombard est la première incartade de Djibril sur le marché européen, où il aimerait percer.

«J'aime beaucoup travailler pour les comics, mais comme je débute, on ne m'offre que de petites tâches, très ponctuelles, genre une couverture par-ci par-là. C'est tout sauf stable, et ça n'aide en rien quand vient le temps de planifier son budget! D'où l'intérêt de tâter un peu de l'édition européenne, qui offre des contrats plus réguliers et plus intéressants.»

Je me suis, bien sûr, procuré ce nouvel album qu'il m'a dédicacé, puis j'ai pu le faire signer par le scénariste, Tristan Roulot, quelques heures plus tard, quand il a pris place aux côtés de son nouveau collègue. J'ai d'ailleurs été très chanceux que Tristan soit droitier car il avait la main gauche tout enrubannée! «Blessure de foot!» lance-t-il, stoïquement. Apparemment, ce récit (qui n'est pas en lien avec Hedge Found, sa série sur la haute finance, malgré la thématique similaire) devrait clore l'ère «récits financiers» de sa carrière. «Je devrais en avoir fini avec l'argent et partir sur des trucs différents, maintenant!» affirme-t-il, le sourire aux lèvres.

Avouez que vous avez hâte de découvrir tout ça, vous aussi!?