#04- LE REPOS DU GUERRIER
Scénariste(s) : Daniel SHELTON
Dessinateur(s) : Daniel SHELTON
Éditions : les 400 coups
Collection : Strips
Série : Ben
Année : 1999 Nb. pages : 102
Style(s) narratif(s) : Strips
Genre(s) : Humour tendre, Quotidien
Appréciation : 4 / 6
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À quand des pantoufles aussi confortables qu'un bon Ben?!
Écrit le jeudi 23 février 2012 par PG Luneau
Non mais c’est vrai! La question se pose : pourquoi ne pas commercialiser une paire de pantoufles à l’effigie de notre retraité adoré? D’abord, ce serait on ne peut plus concept, compte-tenu de l’attirance de ce cher grand-papa gâteau pour les siestes et le farniente!! Puis, lire un recueil de gags de Ben, n’est-ce pas aussi agréable que de replonger les pieds dans nos bonnes vieilles pantoufles préférées?! Le slogan me semblerait tout trouvé!!
Dans ce quatrième opus, qui regroupe les gags de la quatrième année d’existence de cette série (qui paraissait initialement dans les journaux, rappelons-le), Ben et son épouse Olivia prennent en charge leur petit-fils Nicolas plus souvent qu’à leur tour! Il est vrai que leur fille Linda et son époux, Nathan, en ont maintenant un deuxième à charge, ce qui n’est pas sans éveiller la jalousie de Nicolas, qui regrette peut-être un peu de ne plus être le seul petit roi de son entourage!?
Parallèlement à ces jalousies fraternelles bien naturelles, le petit bonheur tranquille des Hatley poursuit son bonhomme de chemin : Nathan trouve de plus en plus difficile de travailler à la maison, Linda cherche à rajeunir sa garde-robe… et doit affronter la visite de ses beaux-parents, elle qui supporte bien difficilement les remarques toujours un peu acides de la mère de Nathan! Les deux jeunes gens célèbrent aussi le troisième anniversaire de leur ainé en faisant appel à un clown assez peu recommandable (c’est vraiment le moins qu’on puisse dire!) et vivent une petite crise alors que Linda commence à douter de la fidélité de son mari!
Pour leur part, Ben et Olivia tentent d’apprivoiser toutes les manifestations de la technologie moderne de leur entourage, que ce soit l’ordinateur, le répondeur, le téléphone… ou même le vulgaire thermostat!! Si bien des imprévus viennent perturber leur petit quotidien, c’est toujours avec un grain de sel, le sourire aux lèvres, qu’ils finissent par s’en accommoder! Vraiment, Daniel Shelton nous offre encore une fois de belles tranches de vie. La petite famille qu’il nous présente est vraiment très sympathique, et leur vision de la vie est tellement positive et agréable qu’on ne peut qu’en redemander. Une véritable bouffée de bonheur!
À lire aussi : mes critiques des tomes #1, #2 et #3.
Plus grandes forces de cette BD :
- les dessins, tout en rondeur. Toujours plaisants, d’une douceur réconfortante, les dessins de monsieur Shelton sont tout simplement charmants! Et que dire de la bouille du petit Nicolas… notamment aux pages 13 (en haut) et 34 (en bas), la première étant reprise en grand format pour illustrer la troisième de couverture! Chouette!
- la douce humanité qui se dégage du ton employé par l’auteur. En effet, on sent une vague de positivisme indéniable quand on lit du Ben! Ces gags me font le même effet qu’une bonne soupe chaude en plein hiver. On sent qu’on est en présence d’une famille qui s’aime, et c’est très réconfortant. Que du bonheur!
- mes coups de cœur : les gags de la p.20 (en haut et en bas – j’adore la fausse hypocrisie de Ben!), celui du répondeur, au bas de la p.30, et deux bons gags de pipi : au centre de la p.43 et au haut de la p.74. Décidément, Nicolas n’a pas encore le parfait contrôle de sa vessie… et ça me fait bien rire!! Et merci pour la chanson de Michel Fugain, «Vis ta vie!», que Ben chante comme berceuse à Michaël, son nouveau petit-fils à la p.29. Quelle belle chanson!... Toutefois, je suis curieux de connaître celle qui figurait dans la version originale anglaise?!?
Ce qui m’a le plus agacé :
- quelques gags mal insérés. Effectivement, il arrive parfois qu’une série de gags forment une séquence cohérente, axée autour d’un même événement, par-exemple. Toutefois, il arrive souvent que ces séquences soient entrecoupées par un ou des gags «neutres», n’ayant rien à voir avec le fil conducteur de la dite séquence! On constate cette maladresse à la p.85 en bas, et aux p.28 en bas et 29 en haut… Cela brise un peu le momentum, vous ne trouvez pas?!
- des incontournables… contournés!! Par exemple, je suis un peu déçu de l’absence du frère de Ben, et du trop bref survol de la vente de garage annuel (Snif! Seuls trois strips s’y rapportent!!). Mais soyons philosophe : quoi de mieux que la privation pour développer l’envie et stimuler le désir?!? On ne l’appréciera que mieux, la prochaine fois!
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