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#02 - Perdus dans l'espèce
#02 - PERDUS DANS L'ESPÈCE
Scénariste(s) : Tristan DEMERS
Dessinateur(s) : Tristan DEMERS
Éditions : Boomerang
Collection : X
Série : Cosmos Café
Année : 2007     Nb. pages : 44
Style(s) narratif(s) : Gags en une ou quelques planches
Genre(s) : S.F. humoristique
Appréciation : 3.5 / 6
le Petit prodige québécois donne dans la S.F. humoristique
Écrit le dimanche 24 janvier 2010 par PG Luneau

Tout le monde a déjà entendu parler du phénomène Tristan Demers. Âgé d’à peine dix ans, ce jeune québécois passionné de dessin avait inventé son personnage fétiche, Gargouille, qu’il mettait en scène dans une série d’aventures et de gags divers. Il dessinait ses bandes, les montait dans une espèce de petit journal, photocopiait ces pages, les vendait dans son quartier et à son école ou les postait à ses fans qui avaient souscrit à un «abonnement»!! Autant de travail et de persévérance se devait de porter fruits : Gargouille et son maître ont grandi, le créateur a continué dans cette voie et sa création paraît maintenant dans divers journaux ou revues et est éditée aux éditions Boomerang.

 

Ayant eu la chance de rencontrer monsieur Demers personnellement, lors d’un colloque, je suis à même de confirmer qu’il est aussi charmant en personne qu’il semblait l’être lorsqu’il animait l’excellente émission «BD Cités», une des seules émissions de télé québécoises portant sur la BD. Mais, je me dois d’être honnête. Autant Tristan Demers est un jeune homme au talent certain qui démontre un sens de l’entreprenariat hors du commun et beaucoup d’entregent, autant sa création me laisse de marbre!! Je n’ai jamais accroché aux gags du bedonnant Gargouille, que j’ai toujours trouvés très ordinaires, un peu puérils et assez moyennement dessinés.

 

Aussi, quand j’ai appris que l’auteur lançait une nouvelle série, il y a quelques années, j’étais assez curieux et j’avais hâte de voir ce que l’ex-gamin pouvait donner en sortant du cadre de sa création originelle. Cette nouvelle série, Cosmos Café, une série d’humour sur une thématique extraterrestre, s’annonçait pour tous, mais avec un petit côté plus mature. Si Gargouille s’adresse principalement aux huit-douze ans, Cosmos-Café pour sa part vise plus les douze-quinze ans. Cette série en est maintenant rendue à son deuxième tome, dont je viens de terminer la lecture.

 

Tout comme dans le premier opus, nous côtoyons une petite famille d’extraterrestres humanoïdes qui tient une halte-restaurant non loin de la planète Blutz. Une clientèle constituée des créatures les plus hétéroclites (souvent trop!), en provenance des quatre coins de la galaxie, s’y arrête pour y casser la croûte, mais les gaffes, mésaventures et quiproquos sont légions. Un thème original et intéressant, donc, qui ouvre la porte à une multitude de possibilités drolatiques.

 

Si l’humour y est correct, avec ses hauts et ses bas (mais ni plus ni moins que d’autres séries réputées), les dessins me laissent un peu sur mon appétit. Le trait de Tristan est sûr, mais on dirait que l’artiste ne prend pas le temps de peaufiner ses croquis avant d’encrer. Ça donne un produit final qui a un petit air brouillon : une perspective un peu faussée à gauche, une tête mal proportionnée à droite… Rien de catastrophique, mais rien qui ne pourrait pas, non plus, être évité avec un minimum de soin ou un peu plus de retouches. Dommage que monsieur Demers et son équipe ne se donnent pas la peine de rectifier ces lacunes avant l’encrage : le produit n’en aurait l’air que plus professionnel.

 

Une série pour laquelle je donnerais 3 / 6, mais à laquelle j’ajoute un petit demi-point pour ma sympathie envers l’auteur, pour le potentiel de la série… et par chauvinisme!!

 

 

Plus grandes forces de cette BD :

 

  • le titre, qui est un amusant jeu de mots faisant référence à la très populaire série Perdus dans l’espace. Compte tenu de la thématique exploitée, c’est tout à fait approprié.

 

  • le design de l’affiche du resto, qui sert de logo à la série. Il fait très kitch/années 50. Avec les doubles antennes sur les deux O de Cosmos et son genre de palette de peintre rose fluo en arrière-fond, on se croirait vraiment en présence d’un film de science fiction poche de série B, genre Mon Martien favori ! Très accrocheur!

 

  • les couleurs de la couverture qui sont vibrantes. Dommage que celles de l’intérieur soient un peu plus fades.

 

  • l’amusant concept des pages de garde. Il s’agit de la photographie, grandeur réelle, d’un napperon de restaurant et une serviette de table souillée, tous deux couverts de gribouillis, de croquis de dessinateur, d’esquisses de personnages… et de miettes! Ça situe tout de suite le lieu et la légèreté du ton.

 

  • la présentation des personnages, en page 8. Elle nous permet de rapidement mettre des noms sur les visages et de comprendre les relations filiales qui unissent tout ce petit monde : Orbilia est la sœur de Spout, mais aussi la meilleure amie de sa belle-sœur Maïla; Léonide et Nébulo sont donc cousins; etc.

 

  • la mise en abime à laquelle on nous confronte à quelques reprises. Par exemple, le dessinateur se met lui-même en scène en train de dessiner les planches que nous sommes en train de lire. À la dernière planche, c’est un des personnages qui se retrouve dans l’atelier de Tristan et qui tient le crayon ! Encore ici, c’est un élément supplémentaire qui démontre que la série n’est pas à prendre très au sérieux.

 

  • certains jeux de mots intéressants, de même que certains flashs. Je dirais que le tiers des gags m’a soutiré un sourire, contre un sixième d’entre eux que j’ai trouvé insipide ou carrément nul. On a déjà vu mieux… mais on voit souvent pire aussi, malheureusement!

 

  • les gags sur deux pages sont disposés de manière à ce que le punch du gag se retrouve au verso de la première planche, et non à côté. Ça permet à ce que notre vision périphérique ne nous vende pas la chute.

 

  • un thème original qui laisse place à un large potentiel. Tristan peut, avec une telle mise en place, imaginer des tonnes et des tonnes de gags, compte tenu du fait que la clientèle est passagère (grande mouvance de personnages secondaires ou de figurants) et que tous ces clients peuvent avoir des caractéristiques inimaginables de par leur nature extraterrestre. Le Cosmos Café a donc tout ce qu’il faut pour vivre longtemps!

 

 

Ce qui m’a le plus agacé :

 

  • la pagination inclut la couverture et les pages de garde!! Voilà pourquoi le premier gag se trouve à la page 9! Ça fait en sorte que l’album ne contient que 36 planches, plutôt que les 44 ou 46 auxquelles nous sommes habitués!

 

  • le manque de rigueur dans l’univers présenté. Même si les extraterrestres peuvent ressembler à n’importe quoi, est-ce une raison pour dessiner n’importe quoi?? Certaines races ne devraient-elles pas être prédominantes dans ce secteur de la galaxie? En se lançant dans des délires visuels pour chaque client du resto, Tristan altère le réalisme auquel même une série de science fiction doit tendre, aussi humoristique soit-elle.

 

  • le manque de constance dans le graphisme. En fait, ce que je n’aime pas trop du style de monsieur Demers, c’est son côté un peu trop expéditif, qui donne des proportions ou des perspectives parfois approximatives. Juste sur la couverture, prenez le temps d’observer la pauvre Orbilia, à moitié engloutie par un dragon. Où diable sont passées ses jambes? La gueule et la gorge de l’animal sont bien trop étroites pour qu’on puisse croire réellement qu’il est en train de les avaler! Ce genre d’anicroches n’est pas rare… et ce sont ces petits détails qui me font décrocher, même quand les séries se veulent humoristiques ou absurdes !

 


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C'est que je n'ai pas lu ta critique de "Un zoo en hiver". Tu es si prolifique que j'en ai de la difficulté à te suivre. Mais je me promets de la lire sous peu.
Rédigé par Venise le dimanche 24 janvier 2010 à 23:34


Venise, si tu penses préférer les histoires longues, je m'étonne que tu ne te sois pas montrée intéressée par ma critique précédente: Un zoo en hiver. C'est un roman graphique japonais de 200 pages qui traite des débuts d'un dessinateur de BD. Il me semble que ce thème pourrait t'intéresser, puisqu'il est quand même assez proche de ce que ton conjoint vit! Fais-moi signe si tu veux que je te le prête!
Rédigé par PG Luneau le dimanche 24 janvier 2010 à 22:59


Je suis contente d'entendre parler de Tristan Demers. Je n'avais entendu que son Gargouille. Il y a donc une certaine évolution. Mais disons que ... tu ne me donnes pas vraiment le goût de le lire. Déjà que je réalise de plus en plus, peut-être que le jour où j'aurais lu encore plus de BD, je pourrais confirmer tout à fait, je préfère les histoires longues. Je n'exclurai pas pour autant les bons albums de gags, non, mais on dirait que je suis un peu plus sévère à ce moment-là. On doit venir me chercher. Vu que je ne peux pas vraiment m'attacher à l'histoire, je m'attache aux personnages. Mais là, les personnages, il y en a tellement que j'ai pas l'impression que ça va me plaire. En fait, c'est la première fois que je te lis et que tu ne parles pas d'au moins un personnage. Et puis, j'avoue aussi que les dessins un peu bâclés, ça me choque un peu. Peut-être parce que je côtoie des personnes qui se donnent vraiment beaucoup la peine.

Merci de ce commentaire.
Rédigé par Venise le dimanche 24 janvier 2010 à 22:04




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