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#02- le Rocher du crâne
#02- LE ROCHER DU CRÂNE
Scénariste(s) : Patrice PELLERIN
Dessinateur(s) : Patrice PELLERIN
Éditions : Dupuis
Collection : Repérages
Série : Épervier
Année : 1995     Nb. pages : 48
Style(s) narratif(s) : Récit à suivre (2/6)
Genre(s) : Aventure de pirates / de cape et d'épée
Appréciation : 4.5 / 6
Quand l'Épervier se fait anguille
Écrit le dimanche 30 août 2009 par PG Luneau

L’Épervier, ce corsaire breton toujours en fuite parce qu’injustement accusé d’un crime qu’il n’a pas commis, vient de rejoindre sans trop d’encombre son repaire secret : le Rocher du crâne. Malheureusement, il ne sait pas à quel point l’étau se resserre rapidement autour de lui! En effet, un des membres de son équipage a parlé sous la torture, et le bouillant sieur de La Motte de Kerdu, qui pourchasse hargneusement notre héros, est déjà en train de cerner l’endroit avec ses hommes et les soldats du fort voisin. Comment Yann, notre corsaire au surnom d’oiseau, parviendra-t-il à déjouer les mailles du filet qui se dresse rapidement devant lui?  

 

Ce tome, beaucoup plus lent que le précédent, s’en veut un de répit. Chacun de leur côté, les différents partis établissent leurs stratégies, placent leurs pions, essaient d’anticiper les mouvements de l’autre, le tout dans une valse lente, un pas devant, un pas derrière. Le rythme du récit s’en ressent un peu, mais le suspense est quand même au rendez-vous. Notre intérêt est aussi gardé en éveil par les quelques révélations que monsieur Pellerin nous fait : ainsi, on en apprend un peu plus sur la jeunesse de Yann et sur le type de relation qu’il entretenait avec le comte de Kermellec, qu’on l’accuse d’avoir tué, et on découvre aussi l’identité du véritable meurtrier. Ce dernier s’enlise de plus en plus dans ses exactions et certains développements sont surprenants!

 

Après le feu roulant d’action, de suspense et de mystères du premier tome, un peu de réflexion, de discussions et de réponses ne font pas de tort, bien au contraire! D’ailleurs, quand je dis qu’il y a moins d’action, ça ne veut pas dire qu’il n’y en a pas! À preuve, on assiste tout de même aux deux nouveaux meurtres de l’assassin, à un incendie, à l’infiltration d’un fort et à la séquestration de son commandant. On accompagne Cha-Ka, l’amérindien et fidèle complice de Yann, alors qu’il déjoue les guets-apens et qu’il parvient à faire sauter un canon. Et parlant d’explosions, on s’en prend plein la gueule avec celles de deux bateaux et d’une montagne entière. Quand je vous dis que c’est plus relax que le tome #1, c’est évidemment relatif!!

 

Encore une fois, un bon tome, qui en annonce un encore meilleur, je crois, car l’Épervier semble vouloir se diriger vers Brest pour aller au secours de ses amis qui y sont emprisonnés. Il y a de la bastonnade en perspective!!

 

 

Plus grandes forces de cette BD :

 

  • le montage en parallèle, quoi qu’un peu scholastique de par son formalisme, fait en sorte qu’on peut suivre tous les personnages à peu près simultanément. Ainsi, après cinq planches sur la fuite de Cha-Ka, puis deux avec le vicomte de Villeneuve qui règle ses comptes, on a droit à une planche avec la comtesse Agnès qui s’informe. Ensuite, on est bon pour trois planches avec Yann qui s’installe et une avec de La Motte qui s’organise. Puis, on revient à la fuite de Cha-ka, et ça recommence. Cette technique de narration aide à dynamiser le récit qui est dans une phase transitoire un peu plus passive.

 

  • les plans généraux, celui du chantier naval, qui ouvre le tome ou celui des fossés à la Vauban, à la page 16, par exemple, sont encore splendides. De plus, les cadrages et les angles de vue sont très travaillés et très variés.

 

  • les personnages se révèlent (ou nous sont révélés par d’autres!) par petites touches. Ça nous satisfait d’en savoir plus, car ça fait avancer le récit, mais c’est aussi chouette de savoir qu’on ne sait pas encore tout… et même qu’on est loin de tout savoir! En effet, chaque fois que l’on apprend quelque chose sur le passé ou les talents secrets d’un des personnages, on a la jouissive impression qu’on nous en cache encore trois fois plus!

 

 

Ce qui m’a le plus agacé :

 

  • les couleurs sont encore très fades et sombres. Bien sûr, l’album se déroule principalement de nuit et il est normal que les éclairages à la torche ou à la chandelle ne soient pas très puissants, mais quand même. De plus, le choix de certaines couleurs surprend, comme le jaune du ciel, sur la couverture, ou celui de la mer, dans les dernières pages de l’album : personnellement, je n’ai jamais vu d’eau de mer jaunâtre!

 

  • le trajet du sieur de La Motte et de ses hommes est dur à suivre. D’une part, la carte qui se trouvait au début du premier album ne se retrouve pas dans ce tome, ce qui est ridicule parce que c’est maintenant que les personnages commencent à se déplacer dans ces régions. De plus, même si on parvient à s’y référer, tous les éléments mentionnés ne figurent pas sur la dite carte. C’est d’autant plus dommage que de La Motte prend un chemin un peu incongru pour atteindre le Rocher du Crâne par derrière, en catimini.

 

  • les hommes du sieur de La Motte sont un peu difficiles à différencier avec leurs perruques, leurs jabots et leurs uniformes tous identiques. Du Bot, le Quec et les autres, qu’on aperçoit d’ailleurs rarement, sont difficilement reconnaissables. Des visages plus typés auraient facilité leur identification.

 

  • le personnage du vicomte de Villeneuve manque de crédibilité. Ses réactions sont incongrues, beaucoup trop vives inutilement. Il me semble qu’un joueur invétéré devrait pouvoir tricoter des explications, même boiteuses, pour se tirer d’embarras lorsque c’est nécessaire. Ses emportements intempestifs m’apparaissent démesurés compte-tenu des circonstances. Si c’est dû à une trop grande nervosité ou à un manque de cran, il faudrait mieux le sentir.  Pour le moment, il est  très difficile de le percevoir comme un méchant machiavélique tant il sonne faux.

 


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