#01- LA MERVEILLEUSE ODYSSÉE
Scénariste(s) : Michel Regnier dit GREG
Dessinateur(s) : Daniel Henrotin dit DANY
Éditions : Joker
Collection : X
Série : Olivier Rameau
Année : 1968 Nb. pages : 48
Style(s) narratif(s) : Récit complet (et court récit)
Genre(s) : Aventure fantaisiste, Humour
Appréciation : 4.5 / 6
|
Du rêve en feuilles!
Écrit le jeudi 23 juillet 2009 par PG Luneau
Aaah! Olivier Rameau! Hallucinaville, capitale de Rêverose, le beau pays où tout n’est que douceur et joie de vivre.
Je me suis plu à relire le premier tome de cette série qui me faisait tant rêver, enfant. Il est d’autant plus chouette à lire qu’il nous explique comment le jeune Olivier et son partenaire de la vieille garde, M. Pertinent, sont arrivés dans ce pays des merveilles… et comment ils y on fait la connaissance d’un lapin brun et d’une superbe jeune femme, LE fantasme absolu de tous les jeunes lecteurs du magazine Tintin (où la série était pré-publiée), et j’ai nommé : la pulpeuse Colombe Tiredaile!
Bien sûr, entre les deux jeunes gens, c’est le début d’un amour romantique qui nourrira la série de plusieurs expéditions de sauvetage, chaque fois qu’un des deux partenaires se fera enlever par le méchant de service. C’est d’ailleurs ce qui se produit dans ce tome… et c’est Olivier qui subit ce sort en premier.
En effet, après une arrivée féérique à Hallucinaville, et une présentation aux joyeux dirigeants de l’endroit, Olivier et M. Pertinent apprennent qu’ils n’ont pas été emmenés là par erreur, mais bien pour une mission : neutraliser l’horrible Oiseau-Razibus qui se plait à tondre le crâne de tous les habitants de la ville! En grand héros qu’il est (et pour éviter à la belle Colombe de passer à la tonsure!), Olivier accepte ce défi et fonce pour attraper ce gros oiseau.
Mal lui en prit : c’est l’oiseau qui l’attrape et qui l’entraîne à des kilomètres de là, au sommet des montagnes! Colombe et M. Pertinent ne font ni une ni deux : accompagnés de quelques sympathiques volontaires, ils s’élancent à la rescousse de leur ami. Tandis qu’ils devront traverser des crevasses et affronter les horribles bestioles qui peuplent les montagnes, Olivier devra s’affairer à ce que ses cheveux ne servent pas de déjeuner aux petits oisillons qui garnissent l’aire du gros volatile.
Une aventure toute en humour, en couleurs, en légèreté, qui ne se prend pas au sérieux pour deux sous… et qui nous fait souhaiter qu’un tel pays existe vraiment.
En complément de programme, un récit de quatre pages au cours desquelles M. Pertinent nous présente, sous la forme d’un guide de voyage, les us et coutumes fort particuliers (le système monétaire, notamment) des habitants de ce beau pays.
Plus grandes forces de cette BD :
- connaître enfin le comment et le pourquoi de la présence d’Olivier et de M. Pertinent à Hallucinaville.
- les bons jeux de mots que Greg met dans la bouche de presque tous ses personnages. À bien des égards, Greg talonne (Oh! le joli jeu de mots!) Goscinny dans l’excellence de ses répliques empreintes d’allusions, de doubles sens et de jeux de mots, justement!
- le ton absurde tout à fait léger et frais, sans prétention.
- la grâce de la ballerine, surtout lorsqu’elle s’élance par-dessus le ravin.
- les amusants modes d’attaques très diversifiés des Poyoutouffus.
- le court récit qui complète l’album.
- découvrir, un à un, la multitude d’habitants de ce pays magique, tous plus colorés les uns que les autres.
- les doux rêves que ces récits suscitent. On sort toujours de la lecture d’un Olivier Rameau avec, au cœur, une sensation de bien-être béat qui est très plaisante.
Ce qui m’a le plus agacé :
- les couleurs, qui sont exceptionnellement fades, surtout pour Rêverose, habituellement plus vif et pétaradant!
- le visage de Colombe, ma foi encore mal maîtrisé par Dany. À certains endroits (p.37 surtout) il est trop réalistement plastique pour cet univers de rêve, surtout en comparaison aux autres personnages.
|