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#001- Onésime, les meilleures pages
#001- ONÉSIME, LES MEILLEURES PAGES
Scénariste(s) : Albert CHARTIER
Dessinateur(s) : Albert CHARTIER
Éditions : les 400 coups
Collection : X
Série : Onésime
Année : 1943     Nb. pages : 264
Style(s) narratif(s) : Gags en une planche
Genre(s) : Humour naïf, Quotidien, Historique, Hommage
Appréciation : 3.5 / 6
Un bien sympathique devoir de mémoire
Écrit le dimanche 08 avril 2012 par PG Luneau

Mes deux parents étant originaires de Victoriaville, une petite municipalité rurale joliment surnommée la Reine des Bois-Francs, ils sont longtemps restés abonnés au magazine le Bulletin des agriculteurs, une fois installés à la ville. Nous recevions cette revue mensuelle que je ne feuilletais que pour une chose, quand j’étais tout jeune : y lire LA page BD, celle où Onésime et son épouse Zénoïde nous exposaient leurs déboires! Toujours fidèle au poste, leur dessinateur, Albert Chartier (incontestablement un des pionniers de la BD au Québec!) reprenait ses plumes et ses pinceaux et nous offrait sa vision de notre Belle Province, à raison d’une planche par mois… de 1943 à 1995 (ou même 2002, si on tient compte des sept années de reprises qui ont suivi)!!! Presque soixante ans de gags souvent burlesques, avec pour héros un couple dépareillé évoluant, sans jamais prendre une ride, dans un Québec qui, lui, passait de société agricole à société résolument moderne, en traversant l’après-guerre puis les révolutions, tranquilles, sexuelles ou culturelles… Ne serait-ce que pour ce tour de force, le personnage d’Onésime et son créateur méritent de figurer au panthéon du neuvième art québécois!

 

Les éditions des 400 coups avaient commencé, il y a quelques années, à rééditer l’œuvre de Chartier, d’abord avec un  petit album, Une piquante petite brunette, puis un album de facture assez luxueuse reprenant une des réalisations majeures de ce bédéiste : l’adaptation bédéesque du classique de chez-nous, Un homme et son péché, dans un album intitulé le Séraphin illustré. Fort du grand succès tant critique que commercial de ce dernier tome, voilà qu’ils publient maintenant une compilation des meilleurs gags de ce grand escogriffe d’Onésime et de sa plus que bien en chair épouse, Zénoïde. D’une facture aussi noble que l’album précédent (plus de 260 pages, couverture toilée d’un beau vert sapin avec une étiquette toute dorée), ce beau livre comporte, outre une sélection de 250 gags, une préface de Rosaire Fontaine, l’homme à l’origine de cet hommage au travail de Chartier, et une courte biographie de sept pages, instructive à souhait. On y apprend même que Chartier a causé une controverse, en 1980, à cause d’un gag publicitaire qui a soulevé les tollés des féministes de l’époque, qui y avaient trouvé fort déplorable et déplacé d’entendre une jeune femme se faire appeler «ma poulette» par un macho étendu sur la plage!

 

Bien sûr, bien que le volume soit bien substantiel, les éditeurs ont dû choisir parmi un éventail encore plus gargantuesque, Chartier ayant dessiné en fait quelque chose comme 616 gags dans toute sa carrière au Bulletin… Le travail de sélection a été d’autant plus difficile que Chartier reprenait assez souvent de vieux gags, se contentant simplement de les redessiner plutôt que de chercher une nouvelle idée. Il a donc fallu que le directeur de l’ouvrage, monsieur Viau, choisisse non seulement les meilleurs gags, mais qu’il s’assure aussi qu’il n’y ait pas de doublons parmi ses 250 choix!! J’imagine le travail colossal que ça a dû être!

 

Au final, qu’en est-il du contenu? Évidemment, il faut être dans un certain état d’esprit (ou avoir un certain âge?!) pour apprécier pleinement ce genre d’humour qui, avouons-le, est d’une légèreté un peu désuète, surannée. Les gags de tarte à la crème ou d’oubli de valise sont en effet un peu dépassés, et ceux de Chartier tournent court, bien souvent. Personnellement, par exemple, je ne vois pas en quoi assister au vol plané d’une voiture qui prend le champ est un gag en soi!? Pourtant, on assiste à ce genre d’embardées une bonne dizaine de fois! Je ne suis pas sûr que ce type d’humour soit toujours aussi efficace de nos jours!

 

Sur le plan graphique, toutefois, Chartier étonne. D’abord, précisons que le noir et blanc de la présente édition, respectant l’esprit de la parution originale de l’époque, nous permet de tout de suite apprécier sa ligne graphique, très américaine, d’une souplesse impressionnante, et ses traits épurés, qui ne sont pas sans rappeler notre Paul actuel ou même nos Nombrils! Le vieux Chartier aurait-il montré la voie à nos Rabagliati et Delaf actuels?? Ou serait-ce que ce style, très fifties, revient à la mode?! Chose certaine, j’aime beaucoup l’inventivité avec laquelle Chartier dessine ses personnages, dans des postures souvent très drôles et caricaturales. Il faut voir Onésime, avec son air à la Éphrem (vous vous souvenez, ce personnage tenu par Fernand Gignac dans Symphorien?), qui se retrouve tout contorsionné après avoir déboulé un escalier! Du grand art!

 

Ce gros bouquin, à classer dans la catégorie des «beaux livres», nous offre donc un superbe spicilège du travail colossal accompli par ce pionnier du neuvième art, le plus populaire de notre Belle Province. Si la lecture de cet album d’un couvert à l’autre peut finir par lasser (à ce propos, des séances de grappillage semblent plus indiquées), il reste qu’elle nous brosse néanmoins un portrait longitudinal de notre Histoire en compagnie d’un sympathique duo burlesque aux allures de Laurel et Hardy. Comme prof d’histoire, on a déjà connu pire, non?!! Et si une chose transcende toutes ces planches d’Albert Chartier, c’est le grand amour qu’il semblait éprouver pour notre province, nos coutumes et notre langue.

 

Conçus pour toute la famille, ces gags pourraient devenir une excellente entrée en matière pour sensibiliser les jeunes d’aujourd’hui aux modes de vie d’autrefois. «Dans son temps, ton arrière-grand-père se baignait avec un maillot à bretelles, comme celui-là!» J’imagine déjà les exclamations des jeunes face à ces découvertes!! Onésime, les meilleures pages, un devoir de mémoire des plus pertinents, en ces temps où vitesse, technologie et profits supplantent trop souvent racines, patrimoine et nature.

 

 

Plus grandes forces de cette BD :

 

  • la superbe reliure de luxe. Entièrement toilée, dans un beau vert sapin, elle fait merveilleusement bien ressortir l’illustration qui y est collée, avec le portrait du célèbre couple, positionné comme les protagonistes de la fameuse toile American Gothic de Grant Wood. Quoi de mieux pour représenter le couple rural le plus célèbre de notre Belle Province?

 

  • la petite biographie de l’auteur. Ces sept pages qui ouvrent le livre, rédigées par Michel Viau et judicieusement illustrées, sont fort instructives. Moi qui avais déjà fait une recherche sur lui, j’y ai découvert plusieurs nouveaux éléments. J’ai aussi bien aimé apprendre que Chartier a conçu son Onésime à partir du nom d’un cousin, de la pipe, de la maigreur et de la pomme d’Adam d’un autre, de la moustache d’un oncle et des lorgnons de son père! Bel amalgame, quand même! Et que dire de la polémique de 1980-81, quand un gag de la série a été jugé sexiste!?! Bravo aussi pour la fine analyse des forces de la série. Monsieur Viau y démontre sa remarquable expertise.

 

  • le langage d’antan, bien de chez-nous, qui me rappelle mon enfance. Des interjections comme Cré bateau!, Viande!, Attaboy!, Bonyenne!, Bougrine! et les classiques Torvisse! et Torbrûle!, réservés à Onésime et à son père, m’ont rappelé des souvenirs enfouis loin dans ma mémoire. Il y avait longtemps, aussi, que je n’avais pas entendu des expressions comme : «ça prendra pas goût de tinette», «se faire du sang de punaise», «du train qu’on marche», «on l’a manqué belle», «c’est coulant en siffleux», ou «son père»…. Et on comptait en milles puis en livres, bien évidemment, et on devait attendre que la standardiste nous donne la ligne quand on téléphonait à quelqu’un! Puis on disait une trail, une créature, les p’tites vues, les p’tits chars, un vieux snoreau… mais aussi les brakes, les springs, le sterring, les bearings, le windshield et les spark-plugs! Comme dirait l’autre : c’était le bon temps!! (Manifestement, la loi 101 n’était pas encore effective!)

 

  • les prénoms, si étranges mais en même temps si représentatifs de l’époque. D’abord, Onésime et Zénoïde eux-mêmes n’avaient pas trop à se targuer d’avoir les plus beaux noms du monde!! Mais on retrouve aussi des Alcibiade, des Héva, des Hector, des Azelma… il y a même une Kikine!!... puis Alexina, Florina, Imelda, Nastâsse et Dignâce, tous plus ou moins parents avec notre couple de héros! Je suis bien heureux, finalement, de m’appeler Pierre-Greg… Et dire que les vieux prénoms reviennent à la mode!?!

 

  • faire la rencontre des proches d’Onésime et Zénoïde. En effet, retrouver tous ces gags dans une pareille compilation nous permet de mieux comprendre les relations familiales entre tout ce beau monde. On retrouve d’abord, les deux pin-up de la série, la blonde Gloria (une nièce des États) et la brunette Froufrou, fille d’Imelda, la sœur d’Onésime, et de son époux Poléon! Puis on fait brièvement la connaissance de la sœur de Zénoïde (à la p.17) puis de son frère et sa femme (à la p.80)… même si on ne les reverra à peu près plus! Mais les autres véritables personnages d’importance, ce sont les parents d’Onésime, Onésime sénior et Euphrosyne (!?). D’ailleurs, sans réelle explication, à partir d’août 1960 jusqu’à mai 61, Onésime et son épouse seront carrément absents de la série, s’étant apparemment exilés pour un temps aux États-Unis, laissant place au grand-père (éponyme, heureusement!) et aux autres membres de sa famille pendant une dizaine de mois!! Abandonner ses deux héros principaux pendant un an!?! Il fallait le faire, quand même!?

 

  • traverser des moments marquants de notre Histoire : la construction du métro, en 1966, l’Expo 67, De Gaule en 69, la construction du Complexe Desjardins en 74, l’Année de la Femme en 75, les Olympiques de 76, les Grands voiliers en 84… J’ai été étonné d’apprendre parler de cancer rattaché à la cigarette dès 64, du FLQ dès 65, de la pollution dès 73!... Et c’est toujours charmant de croiser certaines figures emblématiques de chaque époque : le lutteur Yvon Robert, Khrushnev, Charlebois, Vigneault, René Lévesque, Lise Payette et le maire Doré… et pour ce qui est du hockey, en plus du célèbre annonceur René Lecavalier, on croise de grands noms : Richard, Béliveau, Cournoyer, Lafleur…

 

  • une qualité graphique indéniable. En plus de la souplesse des courbes dont je parlais plus haut, je trouve remarquable le travail que Chartier pouvait faire sur les ombres en contre-jour, sur les silhouettes dans les tempêtes… et cette apparente aisance qu’il avait à dessiner les rafales de pluie ou de neige, justement! Quiconque s’y est le moindrement risqué sait pourtant que c’est une technique très difficile, qui risque de tout masqué le sujet qui se voit relégué au second plan!

 

  • retrouver ce beau coin de pays qu’est Lanaudière! St-Félix-de-Valois, St-Jean-de-Matha, St-Michel-des-Saints… tant de villages au nom si familier mais que je connais finalement si peu. Ça donne le goût de partir en exploration estivale dans la belle région des Basses-Laurentides!

 

  • certains clins d’œil, lors de gags récurrents. Par exemple, celui de décembre 1966 fait référence au décembre de l’année précédente (alors qu’Onésime et sa douce ont un accident, au même endroit, deux années de suite, en se rendant à la messe de minuit!), ou lors de la quatrième inondation, à la page 177. Monsieur Chartier savait faire preuve d’autodérision, apparemment!

 

  • le dessin, de plus en plus réaliste à partir des années 80. À l’exception des héros et des personnages récurrents, tous les nouveaux personnages et les décors deviennent beaucoup plus travaillés, plus détaillés… Ça nous permet de constater que Chartier n’était pas doué que pour la caricature!

 

 

Ce qui m’a le plus agacé :

 

  • le visage de Zénoïde, dans les premières années. Son nez (aquilin d’abord, puis en trompette) et ses traits plus réalistes, qui lui donnaient des airs de Manda Parent (voir p.14 en haut ou 25 en bas), ne lui allaient pas aussi bien que le style rondouillet que Chartier lui a imposé plus tard, à partir de 1954.

 

  • l’emplacement des encadrés narratifs. Chartier a la fâcheuse habitude de placer ces petits rectangles avec annotations (du genre : Trois heures plus tard) dans le bas de ses cases. On les lit donc malheureusement après avoir lu les phylactères, ce qui ne fait pas très naturel. De même, l’ordre de lecture des bulles, dans la vignette qui contient le typogramme de la série, n’est jamais le même : parfois, on doit d’abord lire la bulle sous le titre pour ensuite poursuivre avec celle qui se trouve à la droite de ce dernier, parfois, c’est le contraire! Ce manque de constance est un peu agaçant.

 

  • le burlesque de certaines situations. En fait, si on tient compte du nombre de fois qu’Onésime plonge dans un ravin en voiture, dans une chute en canot ou dans un escalier, il faut en conclure qu’il est un surhomme! C’est impossible que tant d’accidents mortels laissent un héros sans séquelle d’aucune sorte! Sur un tout autre aspect, si Onésime et Zénoïde vivaient de nos jours, ils auraient apparemment trois mille amis Facebook!! C’est faramineux le nombre de personnes différentes qu’ils connaissent et à qui ils rendent visite, un peu partout dans la province, autant de la parenté proche ou éloignée que des amis de toutes les classes de la société, même de riches artistes (?! ça existe?! – voir p.26)!! C’est un peu too much, comme diraient les Anglais! D’autant plus que, même après toutes ces années, on n’a jamais connu, ni même entendu parler d’une quelconque occupation professionnelle à Onésime!! Où trouve-t-il l’argent pour voyager autant, tant en Floride ou à Cuba que partout au Québec??

 

  • quelques petites erreurs de structure qui auraient pu être corrigées dans une telle réédition. À la p.25, Onésime mélange les deux phrases : «J’ai fait changer l’huile…» et «J’ai fait un changement d’huile…», ce qui donne le malencontreux : «J’ai fait changer d’huile…»!  Puis, à la p.28, on a droit à «Ça commence     être intéressant!».

 

  • le manque de variété dans les situations, surtout dans le premier tiers du volume. C’est très souvent des gags de chasse où Onésime se perd, des accidents de voiture ou des courses folles pour ne pas arriver en retard quelque part… Est-ce parce que Chartier n’a fait que ce genre de gags que les éditeurs n’ont choisi que ceux-là?? Il me semble que sur le lot (250 gags choisis sur un total de plus de 600), il y aurait dû avoir moyen de varier un peu plus les situations?! En fait, lire tous ces gags en rafale accentue bien évidemment cette impression de redondance : comme je le disais, cet album gagnerait probablement à être lu par petites tranches, de manière sporadique.

 

  • que Chartier décide de ne plus faire bégayer son Onésime!! Ces bégaiements ajoutaient tellement au personnage!! Je trouve vraiment dommage que notre bon yab’e se soit soudainement mis à parler franc!

 

  • certaines incohérences familiales. Par exemple, le duo neveu et nièce que Zénoïde et Onésime accueillent souvent, dans le Temps des Fêtes… ne vieillit jamais, d’année en année, et semble avoir neuf ou dix ans à perpétuité!!?? De plus, on apprend, en juillet 82, que le père d’Onésime est maintenant veuf… mais on revoit sa femme en juillet de l’année suivante!!! Est-ce le Retour de la Morte-vivante? ;-)

 

  • des erreurs dans les infos de bas de page. Les p.240 et 246 présentent chacune une planche différente, qui aurait été publiée originalement toute deux en juin 86!? Si on se fie à la chronologie de la présentation, probablement qu’on aurait dû lire, à la p.240, 1985 au lieu du 1986 indiqué. Plus loin, la p.255 présente un gag qui serait, selon l’information complémentaire, une reprise du gag de février 1969… Seulement, on retrouve ce dernier gag à la p.129, et ce qui s’y passe (Onésime qui va chercher des petits pois au lieu du petit bois) n’a rien à voir avec le gag de la p.255 (où Onésime vient d’arrêter de fumer)!? Je comprends que quelques erreurs puissent se glisser dans ce genre de notes… mais si j’ai pu relever et confirmer deux erreurs du genre, qui me dit qu’il n’y en a pas d’autres, impossible à vérifier? Peut-on vraiment se fier aux autres infos complémentaires?? Insidieusement, le doute devient malheureusement légitime!

 

  • le fait de ne pas nous avoir montré un exemple de reprise. Tout au long du volume, une soixantaine de gags sont présentés comme étant des gags que Chartier avait déjà faits, quelque sept ou dix ans auparavant, mais qu’il aurait redessinés… en les modifiant légèrement, j’imagine… Bien c’est justement là que le bât blesse : on ne peut que l’imaginer, puisque jamais on ne nous montre d’exemple de ce qu’ils appellent la «reprise». J’aurais aimé, au moins une fois, qu’on nous présente, côte à côte, la planche version A (de 1944, par exemple) et celle version B, plus récente (genre 1969!). Ça aurait rajouté une valeur inestimable à l’ouvrage, en nous permettant d’admirer et de mieux comprendre le travail de l’artiste! C’est dommage d’être ainsi passé à côté de cette opportunité!

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@ Danielle : Toujours en accord avec toi, ma chère! ;^)
Rédigé par pgluneau le lundi 11 juillet 2016 à 14:28


Bel hommage à l’un des précurseurs de la BD québécoise. Onésime et son antipathique Zénoïde semblent les fidèles reflets de la mentalité rurale de ces années-là. J’ai trouvé distrayant que l’histoire de « poulette » ait soulevé un tel tollé en 80, alors que dans une publication antérieure (p. 168 publiée en 1974), l’offense est nettement plus corrosive quand on confond la silhouette de Zénoïde avec celle de Lise Payette! Et on ajoutera l’insulte à l’injure en la gratifiant de poulette à la langue bien pendue. Autres temps, autres mœurs…
Rédigé par Danielle le mercredi 11 mai 2016 à 20:37


@ Venise : J'avoue que je suis assez fier de la dernière phrase de ma critique, que tu relèves comme premier point. Elle punche, et reflète assez bien mes préoccupations actuelles face au monde qui nous entoure.
Ton observation, sur la futilité des BD de l'époque et sur l'impact qu'elle a peut-être sur la perception actuelle que la masse a de ce médium, est très intéressante et fort judicieuse. Elle est digne de professionnels, tel monsieur Viau!! ;-)
Merci, chère amie, de ta visite dans ma Lucarne, et d'avoir pris le temps de me lire en entier, malgré la longueur du billet!!
Rédigé par PG Luneau le lundi 09 avril 2012 à 21:57


Ce que j'ai relevé de ce que tu as relevé :

- Cette phrase : Onésime, les meilleures pages, un devoir de mémoire des plus pertinents, en ces temps où vitesse, technologie et profits supplantent trop souvent racines, patrimoine et nature.
- Une manière de portique pour entrer les jeunes dans l'histoire du Québec. C'est vraiment à retenir cette idée.
- Les noms, les expressions, c'est renversant !
- Osénime qui chute partout où il y a un trou... et s'en sort indemne ce qui est la substance première de la blague !
- On parle pas qu'il a un travail !!! tout en vivant comme un richard !
Qu'une phrase tellement anodine ait réussi à réveiller les féministes !
- J'ai été aussi frappé par ce que tu dis de l'évolution du dessin.

Globalement, de faire connaissance avec le gigantesque travail d'un bédéiste précurseur apporte un éclairage sur certains préjugés tenaces vis à vis la bande dessinée de nos jours. Certaines personnes d'un certain âge sont très étonnées quand on leur dit que le neuvième art aborde des questions lourdes de sens socialement. Si on retourne en arrière avec Chartier - mais pas tant que ça ! - les histoires étaient légères, distrayantes, ne portaient pas à réfléchir beaucoup, survolaient la réalité, avec un soupçon de magie, comme si parce que c'était de la bande dessinée, on pouvait tout se permettre au scénario.

Ça permet de réaliser le chemin parcouru !
Rédigé par Venise le lundi 09 avril 2012 à 17:25




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