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#01- Bizness funèbre
#01- BIZNESS FUNÈBRE
Scénariste(s) : François DEBOIS
Dessinateur(s) : CEYLES
Éditions : Soleil
Collection : X
Série : Totem
Année : 2008     Nb. pages : 48
Style(s) narratif(s) : Récit à suivre
Genre(s) : Fantastique humoristique
Appréciation : 4.5 / 6
Gaieté mortuaire!
Écrit le mardi 04 août 2009 par PG Luneau

Vous êtes sur le point de mourir? Kaleth est LA ville pour vous. Elle vous offre tous les services possibles : services de planification pré et post-funéraire, bien sûr, mais aussi voyants pour vous pister sur votre future réincarnation et, surtout, artisans en totems de tous genres. Car, comme tout le monde, vous souhaitez bien évidemment que votre cadavre soit transporté le plus près possible de la Montagne sacrée par ces espèces de gros robots mécaniques que l’on nomme totems, histoire de maximiser ainsi vos chances d’avoir la meilleure réincarnation possible!

 

Si Seth et Chom-Chom atterrissent pour leur part dans cette illustre nécropole, c’est pour une toute autre raison. Ces deux jeunes surfeurs insouciants et bons vivants ne sont attirés que par la réputation des fameuses vagues qui s’échouent sur la plage locale et par un maître surfeur dont la réputation n’est plus à faire. Le hic, c’est que le maître vient tout juste de casser sa pipe, quelques jours avant leur arrivée… et que l’accès à la plage est payant!

 

Comment survivre dans cette cité de la mort? En se trouvant un petit boulot! Récolteur de cadavres?? Pourquoi pas??!! C’est ainsi que nos deux lascars entre aux services du vieux Swani… et qu’ils réalisent l’immense emprise du puissant Meheb, le chef mafieux du coin, qui étend sa «protection» sur toute la cité.

 

Malgré ses dessins tout ce qu’il y a de plus «disneyiens» et ses couleurs vives et chaudes, cette nouvelle série n’est pas pour les enfants. Oh! Le ton est très léger et les gags sont sympas (quoique très machos!)… mais en plus d’être assez sanglant par moment, le récit nous transporte de harem en bordel sans trop se soucier de vêtir les jeunes femmes qui y officient. Cela dit, et malgré quelques petites faiblesses au scénario et au dessin, cet album est un chouette divertissement : l’action n’arrête pas deux secondes, les personnages, principaux comme secondaires, sont bien campés et une certaines joie de vivre se dégage de l’ensemble.

 

Souhaitons que la finale, promise dès le prochain tome, soit à la hauteur!

 

 

 

Plus grandes forces de cette BD :

 

  • l’univers tout lumineux mis en place par les auteurs. Ils ont réussi, malgré l’omniprésence de la mort qui transpire de la cité, à égayer l’ensemble grâce aux bonnes pelletés d’humour et aux choix de couleurs vives et pétantes de Cyril Vincent.

 

  • le superbe graphisme à la Disney, rappelant beaucoup Atlantis ou Aladin. Contrairement à plusieurs, moi, j’adore!!

 

  • les deux héros, sympathiques Joe Cool plutôt flemmards. Leur «surf attitude» décontractée est bien rendue.

 

  • le thème de la nécropole, avec toute sa panoplie de métiers affiliés. C’est très concept. Et malgré les liens apparents avec la série Zorn et Dirna, ça reste original et distinct.

 

  • quelques bons clins d’yeux : le rappel de la page 1 à la page 36, ou les allusions à Flipper et à Oum le dauphin blanc (mon idole de jeunesse!!), qui nous démontrent que cet univers est très près du nôtre, finalement!

 

  • le culot de faire disparaître, dès le tome #1, un des principaux personnages!! Heureusement, comme la série porte sur la mort et la réincarnation, on peut supposer qu’on le retrouvera d’ici peu, sous une autre peau, tout simplement…

 

 

Ce qui m’a le plus agacé :

 

  • le vocabulaire «à la cool», bourré d’anglicismes faussement francisés (la «lose», pour la malchance!!!), et auxquels les Français donnent toujours le mauvais genre, selon leur foutue habitude! (LE «ride», pour la randonnée, par exemple!!! – je suis sûr que ça fait beaucoup plus longtemps qu’en France que nous, au Québec, on fait des «rides» de motoneige… mais on les fait au féminin : UNE bonne «ride», pas UN !!!)

 

  • le côté tout à fait injustifié du changement de coupe de cheveux de Seth!! On jurerait que Ceyles n’aimait plus le look de son héros, après vingt-deux pages (ou le trouvait trop compliqué à dessiner?), et qu’il a décidé de lui couper les cheveux, comme ça, sans raison. Une meilleure exploration, lors de ses études de personnages, aurait pu nous éviter ce changement incongru.

 

  • certains coins du scénario sont tournés un peu trop rond, comme si on avait coupé certaines cases au montage, au détriment de la clarté dans les transitions. On en a un exemple quand on retrouve Chom-Chom qui travaille comme bourreau/serveur/garde de sécurité au resto de la petite Chiba, ou lorsque des figurants sortent de nulle part en plein combat (p.15, 2e case) ou en pleine poursuite (p.28, 8e case). De plus, certains détails scénaristiques sont superflus ou malhabilement amenés. Par exemple, la dernière planche est assez inutile, merci! Et que dire des visions de l’Ancienne (p.20 et 21) : ce n’est pas clair, à la première lecture, si Lya, la réincarnation précédente de Kyra, a déjà subi sa scissure. Sa manière de s’exprimer, tout en saccades, nous laisse croire qu’elle n’est, elle-même, qu’une moitié d’âme… Encore ici, cela manque de clarté.

 

  • de même, sur le plan du dessin, on retrouve aussi quelques maladresses dans le choix de certains plans (p.8, 4e case : les deux héros, au premier plan, cache toute l’action principale, qui devient impossible à interpréter) et quelques étrangetés au niveau des perspectives (p.35, 6e case, le wagonnet semble bien trop étiré!). Sans compter le phylactère incomplet de la page 33 (6e case) : saurons-nous, un jour, la fin de la phrase?? Bref, les éditeurs auraient pu superviser un peu plus leurs poulains, il me semble.

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C'est bon, je ne dis plus rien!
Rédigé par PG Luneau le mardi 11 août 2009 à 12:42


Je te soulignerai PG que c'est d'abord et avant tout à moi de laisser mes impressions. Que ton pied soit d'accord ou pas... Na na na ! Marsi
Rédigé par Marsi le mardi 11 août 2009 à 11:11


Pour ce qui est de ta recette, dans laquelle tu aimerais que chacun rajoute son grain de sel... et bien, je crois que c'est ce que chacun tente de rajouter (par exemple, dans le cas de Totem, c'est la ville-nécropole), avec plus ou moins d'originalité ou de succès. Pour ce qui est du persil, heureusement que tu t'es repris, car l'A.I.P.P. (Ass. Intern. pour la Protect. des Persils) se serait mise en rogne!! Et ne te prosterne pas trop bas, car je serais alors en bonne position pour te flanquer un autre coup de pied, comme c'est ma spécialité!
Rédigé par PG Luneau le mardi 11 août 2009 à 8:00


Bon, OK, je m'incline mais qu'à demi. Parce que tu as raison sur le fait que la redondance des thèmes ne peut en aucun cas déterminer la pertinence de faire tel ou tel album. Par contre, sans atteindre l'absolu, je crois que chaque auteur doit toujours chercher à viser vers ce but. Et puis, comme tu le dis si bien, rare sont ceux qui y sont parvenus. De plus, je rajouterais que dans toute la panoplie d'une oeuvre d'un auteur "X" seul quelques albums peuvent prétendre avoir atteint l'apogée. Et encore, chaque individu, chaque critique dresse sa liste d'incontournables et cette liste est et sera toujours un grand sujet de discorde. Non mais, ce qui m'anime ici, je crois du moins, c'est la nécessité de constamment retrouver chez une oeuvre quelle qu'elle soit une progression sentie au niveau de l'atteinte d'un seul objectif : raconter une histoire. Bien sûr que les anicroches sont nombreuses et ce qui me fait un peut grimacer c'est lorsque ces anicroches se répètent d'un album à l'autre ou même pire, d'une série à l'autre, voire d'un auteur à l'autre. C'est ce que j'appellerais le nivellement par la recette. La recette qui marche ! Bon, si elle marche, tant mieux ! C'est tout de même ce qui fait vivre tout un monde. Bref, ce que je voudrais c'est qu'au lieu de suivre les ingrédients un à un, mettez donc, je sais pas moi, un peu de coriandre au lieu du persil ! Remarque que je n'ai rien contre le persil. Et puis, pour ce qui est du dernier point, dois-je te rappeler que tu es mon Big Editor et que de ce fais tu es aussi sinon plus que moi un être supérieur et devant lequel je ne vois qu'une seule issue, me prosterner tel un humble sherpa devant l'Everest. Bien à toi Marsi
Rédigé par Marsi le lundi 10 août 2009 à 14:51


Je comprends que tu n'aimes pas trop les «recettes» et les modes. C'est vrai qu'une maison d'éditions comme Soleil est très typée, ses séries finissant toutes par se ressembler un peu, tant sur le fond que sur la forme. Mais peut-on vraiment faire autrement? Peut-on vraiment être original? Prends les romans. C'est la même chose: quoi de plus semblable à une saga familiale qu'une autre saga familiale? Dans le monde de la science-fiction, est-ce que les différents univers créés ne finissent pas par se ressembler? Être attaqué par un robot, un extraterrestre ou un golem, est-ce que ça ne revient pas au même? Même la prose, en général, ça finit toujours par être du pareil au même! Je suis en train de lire du Fred Pellerin, le conteur, et je suis fasciné par sa façon de jouer avec les mots. Ça me rappelle Devos ou Sol... mais à part ces trois génies de la langue, j'ai rarement été jeté par terre par la plume d'un auteur. Par certaines de leurs idées, oui, par certaines de leurs images, mais pas par leur façon de les mettre en mots. Et que dire des histoires d'amour! Si on rejetait du revers de la main tous les remakes de (ou inspiré de) Roméo et Juliette, la filmographie et la littérature mondiale se verraient coupées des trois quarts! Est-ce une raison pour tout balayer du revers de la main? Ainsi, je crois que pour les BD, c'est pareil. Dans certaines séries, c'est l'esthétique qui domine, dans d'autres, ce sont les personnages, le thème de base, l'action, les dialogues, l'humour, les émotions véhiculées, la cohésion texte-image, la minutie de l'intrigue, la précision des détails, l'originalité des mondes présentés... parvenir à être excellent dans tous ces aspects est un bel objectif vers lequel les créateurs doivent tendre, mais bien peu y arriveront! Et puis, au fait... ce n'est pas que tu es grincheux, c'est que ton imagination supérieure allie la créativité pure et l'intelligence de la cohérence! Tu es condamné à côtoyer de faibles mortels comme nous, Marsi, il faudra t'y faire!!! ;-)
Rédigé par PG Luneau le lundi 10 août 2009 à 11:46


J'aime bien cette allusion à " une certaine joie de vivre " dont tu parles et qui se dégage de cet univers nécro. Simplement, tout cela me semble tellement revenir au même d'un concept à l'autre. Ne sommes-nous pas encore ici en présence d'une recette qui suit la règle dictée par un tas d'autres BD du genre ? Au moins, est-ce que celle-ci innove un peu ? Parfois, je sens que le dessin prend une telle importance au détriment d'une narration forte et implacable. Bon, cela se comprend et je suis le premier à sentir l'inévitable besoin d'en mettre plein la vue. Mais, comme un rôle au théâtre se prépare, je pense qu'un auteur de BD doit en faire autant vis à vis sa BD: Inventer un sous-texte. Et ce genre de BD tombe trop souvent dans le panneau de présenter des aventures rocambolesques sans fondements solides. Me trompais-je ? Peut-être ne suis-je qu'un vieux grincheux après tout ! Marsiiiiiii ... je grinche, là !
Rédigé par Marsi le dimanche 09 août 2009 à 16:14




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