#17- LES GALAXIENS S'EN VONT EN GAGS
Scénariste(s) : Roland Goossens dit GOS
Dessinateur(s) : Roland Goossens dit GOS, Walter Goossens dit WALT
Éditions : Dupuis
Collection : X
Série : Khéna et le Scrameustache
Année : 1988 Nb. pages : 46
Style(s) narratif(s) : Gags en une ou deux planches
Genre(s) : Héros animalier, S.F. humoristique
Appréciation : 3 / 6
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Des gags en feuilles pour les petits hommes verts... mais en feuilles molles!
Écrit le mercredi 15 février 2012 par PG Luneau
Ça y est : Gos s’est décidé à tâter du gag en une planche! Après une quinzaine de récits complets et un recueil de courts récits, il a choisi, pour son dix-septième album, d’y aller d’une quarantaine de courts gags, question de mettre à profit ses sympathiques petits hommes verts, les Galaxiens. A-t-il fait le bon choix??
Oh que non!! Pour faire dans le gag humoristique, il faut savoir être drôle! Et si Gos était capable d’assez intéressants jeux de mots dans ses premiers tomes, il a un peu perdu la main depuis… et n’a pas l’originalité qu’il faut pour nous faire rire pour la peine! C’est tout juste si quelques uns de ses gags font sourire! La grande majorité est d’une banalité à faire pleurer : Cauvin pourrait presque paraître bon, en comparaison!... Notez ici l’utilisation de l’adverbe «presque»!!
Bon, ceci étant dit, je ne suis pas le public-cible de ce genre d’humour. Peut-être que les jeunes de six à douze ans trouveront un certain amusement à lire ces gags de situation prévisibles et fadasses. Peut-être que de voir un Galaxien mettre un pétard dans le bouquet de fleurs qu’un autre Galaxien s’apprête à donner à sa dulcinée, puis de voir le pétard éclater à la figure de la belle, fera rire certaines têtes blondes naïves et innocentes… Mais j’ai quand même l’impression que même les jeunes trouveront ces gags, vus cent fois dans d’autres séries similaires (les Schtroumpfs, principalement, mais aussi Boule et Bill ou… toute l’œuvre de Cauvin!), assez ordinaires… surtout les jeunes d’aujourd’hui, habitués à plus de truculence.
Bref, j’attribuerais à ce tome une note de 2,5 sur 6. Mais, par amitié pour ces amusants personnages et, surtout, à cause des dessins, qui restent intéressants et très vivants, je grimpe ma note à un très généreux 3. Les Galaxiens s’en vont en gags… un recueil de gags mollassons, à réserver aux tout jeunes, ou aux fans finis de la série, s’ils existent!
Voir les archives pour lire mes critiques des seize tomes précédents!
Plus grandes forces de cette BD :
- un semblant de regroupement par thème. Les numéros de planche, qui ne se suivent effectivement pas vraiment, nous le prouvent bien : plutôt que de respecter l’ordre de création des gags, les éditeurs ont choisi de regrouper ensemble les gags en lien avec la pluie, puis tous ceux qui se déroulent dans une cuisine, puis ceux sur un vaisseau, etc. Cette façon de faire donne un peu de cohérence à toute cette légèreté.
- la découverte de quelques nouveaux blasons sur les uniformes des Galaxiens. J’ai encore bien aimé découvrir de nouvelles professions, via les écussons qui ornent le devant des uniformes qui leur sont impartis. Il y avait longtemps qu’on n’en avait pas vus de nouveaux! Ici, on découvre donc qu’il y a des Galaxiens garçons de café (p.8), des Galaxiens peintres (p.16), d’autres livreurs de courrier (p.24), techniciennes de laboratoire (à la p.31, la femelle avec une éprouvette) ou gardiens de parc (p.45). Il y en a même quelques autres, mais avec des icônes qu’on n’aperçoit qu’à moitié, ou dont le sens est moins clairs, comme celles avec des genres de grosses suces (aux p.18 et 42)… pour les éducatrices à la petite enfance??
Ce qui m’a le plus agacé :
- l’horrible page couverture, aussi laide que celle du tome #15.
- la facilité de l’humour, qui ne fait preuve d’aucune subtilité! On est dans un humour tarte à la crème tout ce qu’il y a de plus primaire, tout à fait dépassé. Le tout est vraiment à prendre au premier degré. Coups de pied au derrière, dictons pris au pied de la lettre… On est loin de la transcendance!
- un manque d’originalité patent pour ce qui est des modes de vie des Galaxiens. À en croire cet album, ceux-ci calquent très exactement leur quotidien sur le nôtre! Là où il aurait été si facile et intéressant d’imaginer plein de rites originaux et de traditions farfelues, on nous montre des Galaxiennes en train d’étendre leur linge à sécher sur des antennes qui ont l’air de sèche-linge ou d’autres qui s’interrogent sur l’odeur de leurs chaussettes ou la propreté de leur caleçon… C’en est presque affligeant!!
- la quasi-absence de Khéna et du Scrameustache!! On ne les voit, avec l’oncle Georges, qu’aux p.9 et 10, alors qu’ils se préparent à fêter Noël, plus à deux autres maigres reprises dans le cas du Scrameustache (aux p.15 et 35). Quelle famine!
- les couleurs fadasses, délavées. Mais peut-être est-ce seulement dans mon exemplaire?? Chose certaine, ce n’était vraiment pas le tome idéal pour que ce «défaut» d’impression passe «inaperçu» grâce à un propos stimulant!!? ;-)
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