Du neuf dans le 9e? - Côté, Vallerand et Bordeleau au Salon!
Écrit le samedi 30 décembre 2017 par PG Luneau
Salon du livre de Montréal 2017
(Dixième partie)
À un certain moment, lors de mes visites au Salon du livre de Montréal, je suis allé fureter du côté du kiosque de la Pastèque. Trois bédéistes fort réputés y avaient trouvé refuge, question de dédicacer les albums qu'ils y ont publiés.
D'abord, je me suis présenté à André-Philippe Côté, le fameux caricaturiste du Soleil de Québec à la notoriété bien établie, et à Richard Vallerand, créateur de moins en moins émergeant (parce que de plus en plus émergé!! ;^D), un des membres de la Shop à bulles, avec Djief, Mikaël et le Paul Bordeleau dont je vous parlerai plus bas! ;^)
Côté et Vallerand ont en effet sorti, plus tôt cette année, un petit roman graphique qu'il me tarde de lire : l'Automne rouge, qui raconte la jeunesse d'un adolescent qui voit la Crise d'octobre à travers ses yeux de passionné de dessin et de superhéros! Bien que monsieur Côté n'en soit que le scénariste, j'ai été surpris de constater qu'il le dédicaçait avec un dessin, au même titre que Vallerand : on obtient donc deux dédicaces pour le même prix! ;^) Quand je leur ai demandé comment s'était passée leur collaboration, Richard a été catégorique : «On s'est très bien entendu! C'est très agréable de dessiner un scénario d'André-Philippe, car il laisse beaucoup de place au dessinateur : l'étant lui-même, il sait ce que c'est!»
Puis, la discussion s'est tournée vers l'importance de la passion. Face aux nombreux débats sur la rémunération des bédéistes (on en a beaucoup parlé, ces derniers mois, en France, notamment), tous deux ont été formels : même s'ils doivent obligatoirement faire d'autres petits boulots pour arrondir les fins de mois, un fait demeure : c'est comme une drogue!! Même sans contrat, ce serait plus fort qu'eux : ils feraient quand même de la BD, en dilettante, par les soirs, la fin de semaine ou en cachette, même sans savoir si ce qu'ils allaient produire ainsi serait publié! C'est ça, la vraie passion du bédéiste : une véritable dévotion!! ;^)
Quand je leur ai demandé leurs projets futurs respectifs, monsieur Côté m'a parlé d'un roman graphique assez consistant prévu pour 2020 (ouf! ;^) et Richard m'a rappelé qu'il travaillait sur les Labo-rats, un album qui vient de débuter chez Quintin (mais dont les gags sont prépubliés mensuellement dans le magazine Curium, le grand frère du magazine les Débrouillards!). Puis, il m'a annoncé qu'il commençait à travailler, lui aussi, sur un roman graphique qui racontera un peu l'histoire des débuts du cinéma québécois, avec (entre autre!) l'ouverture du Ouimetoscope. Un projet sérieux, pour lequel il s'est associé à un spécialiste en la matière, question de ne pas commettre d'impair ou d'anachronisme! ;^)
À la table voisine, c'est Paul Bordeleau à qui j'ai eu la chance de présenter ma carte pour la première fois. Et il l'a reconnu, pour l'avoir vue sur le Net et en avoir parlé avec ses collègues de la Shop à bulles, que je nommais plus haut : apparemment, ils viennent me lire assez régulièrement!! ;^) Il m'a même invité à aller faire un tour à la Shop, ce fameux studio de Québec qui se situe maintenant au sein de la Maison de la littérature.
Pour sa part, ce charmant jeune homme vient de publier le 7e vert, un récit autobiographique qui semble rempli de tendresse sur une relation père-fils sur un terrain de golf... mais moi, je lui ai plutôt demandé de me dédicacer une des œuvres qui l'ont lancé, il y a quelques années : Faüne, parue à la Pastèque en 2008. Il semblerait que, tant ici qu'en Europe, on lui demande encore très souvent des dédicaces de cette série en trois tomes! «J'avais déjà trouvé toute la base d'un quatrième album, à l'époque, mais la série s'est essoufflée... Maintenant, il y a peu de chance que ça se fasse, malgré le succès encore évident de la série, si je me fie aux demandes de dédicaces qu'on m'en fait!»
Au cours de la conversation, la discussion en est venue sur le travail à la Shop. J'ai demandé à monsieur Bordeleau s'il lui arrivait, lui aussi, de faire comme Mikaël et de s'inspirer fortement de ses proches ou de personnalités connues pour en faire des personnages secondaires ou même des figurants, dans ses œuvres. «On fait tous un peu ça, je crois, m'a-t-il répondu, mais Mikaël le fait effectivement assez souvent. Son pasteur, dans Promise, c'est carrément Vincent Cassel (diantre, c'est si évident quand on le sait!!), et je crois que Richard (Vallerand) et Djief (Bergeron) y apparaissent, aussi, dans la peau de villageois... mais si je me souviens bien, ils meurent tous les deux, à la fin!!» ;^) Après vérifications, je ne suis pas vraiment venu à bout de repérer ces deux confrères bédéistes dans aucun des trois tomes de cette fascinante série. Il faut croire que Mikaël les a un peu transformés, question de leur laisser un peu d'anonymat! ;^)
Pour ce qui est de ses projets, Paul Bordeleau, m'a appris qu'il buche, lui aussi, sur un projet de BD jeunesse (qui paraîtra chez la Pastèque) et sur l'adaptation, en BD, de la fracassante pièce de théâtre de Fabien Cloutier : Pour réussir un poulet!! Wow! Qu'est-ce que j'ai hâte de lire ça, moi qui ai adoré cette pièce, quand je l'ai vue, il y a deux ans!
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