#11- GÉNIE DU BAL Scénariste(s) : Bob DE GROOT Dessinateur(s) : Philippe Liégeois dit TURK Éditions : le Lombard Collection : X Série : Léonard Année : 2001     Nb. pages : 48 Style(s) narratif(s) : Gags en une ou quelques planches Genre(s) : Humour Appréciation : 3.5 / 6

Voici une série qui dure et qui dure encore : l’ingénieux Léonard, que l’on dit da Vinci,  invente et invente et invente inlassablement, toujours en écorchant au passage son pauvre mais fidèle disciple. Il invente tout et rien, du cauchemar à l’ordinateur en passant par le hamac, l’éponge, le bal musette et… la bande dessinée!! Tout ça au début de la Renaissance!!

Turk et de Groot ont trouvé un filon un brin burlesque qu’ils exploitent à toute les sauces. Depuis plus de trente ans, ils déclinent le verbe «inventer» en plus de quarante tomes, toujours avec le même succès, ce qui n’est pas peu dire!! Il est vrai que le gag anachronique a toujours eu la cote.

Bien sûr, la formule est toujours la même : on sort le paresseux disciple de son lit, on se lance dans la concrétisation de l’invention du jour sans le prévenir de quoi que ce soit, on l’écorche grave en lui cognant sur les doigts et/ou la tête et/ou le pied avec l’enclume et/ou le marteau et, finalement, l’invention est une réussite mais une chute plus ou moins prévisible vient nuancer le succès. Évidemment, à la longue, après tant de gags (près de 500, à vue de nez), on frôle parfois la redondance. Certains sont moins drôles, tombent un peu à plat ou ressemblent à du déjà lu.

Il s’agit en fait d’une série amusante qui se contente simplement de faire sourire son lecteur. Le présent tome est dans la bonne moyenne.

Plus grandes forces de cette BD :

• le trait clair, tout en courbes, très bien maîtrisé.

• les centaines de petits détails dans les décors : Que ce soit les galipettes du chat, de la souris, ou les réactions du crâne et des inventions, les arrière-plans du laboratoire du génial inventeur regorgent… d’inventivité!

• les couleurs vives, très variées, toutes en à-plat. Chapeau au coloriste qui parvient à coloriser ces tonnes de petits détails sans se tromper !

• les inventions toujours aussi abracadabrantes, mais pourtant apparemment fonctionnelles! Je m’explique : même pour des inventions burlesques, comme le robot-orchestre de la page couverture, les pièces, articulations et autres mandibules externes qui permettent le fonctionnement de l’appareil semblent judicieusement agencées, ce qui rend ledit appareil minimalement crédible… du moins pour un profane en mécanique comme moi!

• les tronches de Basile, l’éternel assistant qui mange tous les coups, sont encore et toujours aussi désopilantes. Il est parfois si déformé qu’il me fait penser aux personnages de la série d’origine espagnole Mortadel et Filémon!

• le gag de la scie à chaîne… le meilleur de l’album!

Ce qui m’a le plus agacé :

• certains gags qui tombent plus à plat… comme ceux sur les lunettes, les vitamines ou la machine à prédire la météo.