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Mon 14e safari-dédicaces : Bilan et diverses nouvelles... sans dédicace!!?
Écrit le dimanche 26 avril 2015 par PG Luneau

 

Festival de BD francophone de Québec 2015

(Première partie)

 

Je n'en peux plus de le dire : j'en ai marre de courir après mon temps pour vous rendre mes critiques et mes comptes rendus de chasses aux dédicaces dans un délai raisonnable!! J'aimerais tant mettre en ligne mes billets au jour le jour, sitôt la lecture ou la collecte terminée! Mais avec un quotidien toujours aussi bien rempli, et certaines obligations (dont l'une, que l'on surnomme «travail, boulot, gagne-pain...» ;^), je n'arrive pas à tenir le rythme!

C'est pourquoi je ne peux faire autrement que de vous transmettre le fruit de mes rencontres en différé, parMarsi Une du Voir Québecfois de plusieurs semaines. Je sais que je passe ainsi complètement à côté du momentum et que la pertinence en est grandement appauvrie, mais puisque ces billets sont parmi les plus lus de mon blogue, je persiste et signe... Après tout, mieux vaut tard que jamais! Donc, allons-y avec un premier coup d'œil sur ma participation à ce FBDFQ de 2015!

D'abord, précisons qu'encore cette année, le festival a fait la couverture du journal Voir de Québec... mais si l'affiche officielle du festival était une réalisation de Julie Rocheleau (dessinatrice maintes fois primée pour ses différents projets, dont la Fille invisible et la Colère de Fantômas), la couverture du Voir est l'œuvre de... mon très cher Marsi!!! Quel bonheur de retrouver une illustration originale de sa main sur un magazine avec un tel tirage!! Ce même Marsi a d'ailleurs tenu deux séances de dédicaces lors du festival (pour son fabuleux Colis 22, chez la Pastèque), et j'ai pu en profiter pour souper avec Venise (sa muse!) et lui, vendredi soir... Un de ces soupers où l'on braille de rire à en manquer de souffle à maintes reprises, que l'on voudrait faire perdurer... mais où nos côtes et notre rate n'en peuvent plus d'être mises à si rude épreuve. Chose certaine, nous avons bien fait de quitter en catastrophe la succulente crêperie-bistrot le Billig qui a hébergé nos épanchements délirants : en effet, nous avions déjà assez perturbé la soirée jazz-poésie qui allait y débuter!! ;^D Des souvenirs que je conserverai toute ma vie!!

Comme d'habitude, je débuterai par mon petit bilan personnel!! En 33 heures de présence, j'ai réussi à cumuler 53 dédicaces supplémentaires, en plus de 11 autographes diverses. Une moyenne d'une dédicace toutes les 37 minutes... ou toutes les demi-heures si je tiens compte des signatures! Une récolte très satisfaisante, somme toute...

Puis, je compléterai cette première chronique avec un survol des différentes rencontres impromptues que j'ai pu faire tout au long de mon séjour, plus quelques nouvelles brèves... à commencer par :

Les gagnants des prix Bédéis Causa

Vous avez peut-être eu la chance de lire la liste des lauréats dans un autre média, mais je désire quand même en parler, question d'être bien en phase avec mon étiquette d'explorateur BD. Les gagnants sont donc :

  • Coup de cœur du meilleur album francophone publié à l'étranger: Blast #4, de Manu Larcinet, chez Dargaud. Un artiste au très grand potentiel, une série qui rafle tous les prix... même si elle ne m'attire pas particulièrement!:^S
  • Coup de cœur de la meilleure traduction d'album: Moi, assassin, de Keko et Altariba, chez Denoël. Première fois que j'en entends parler!
  • Prix Réal-Fillion, pour un premier album s'étant particulièrement démarqué: 23 h 72, par Blonk, chez Pow pow. Je viens de me le procurer, et Blonk est vraiment très sympathique: je vous parlerai de notre belle rencontre lors d'un prochain billet.
  • Prix Albéric-Bourgeois, pour le meilleur album québécois paru à l'étranger: la Colère de Fantômas #2, de Julie Rocheleau (et Olivier Bocquet). Encore ici, une œuvre encensée par tous... mais qui n'allume pas ma fibre personnelle. Désolé!! (Mais ça n'enlève rien aux qualités intrinsèques de l'œuvre!!):^S
  • Meilleur album québécois paru au Québec: Promise #2, par Mikaël (et Thierry Lamy), chez Glénat Québec. Album que je me suis fait dédicacer... mais que je n'ai pas encore lu: j'attends le 3e et dernier tome de cette série avant de tous les lire d'un bloc. Mais comment ne pas les aimer d'ores et déjà quand on sait à quel point Mikaël est sympathique!! ;^)
  • Prix Hommage, pour son apport au 9e art québécois: la maison d'éditions anglophone Drawn & Quarterly. Située à Montréal, cette petite boîte contribue autant à nous faire connaître les bédéistes britanniques, australiens, américains ou canadiens anglais qu'elle parvient à faire connaître aux anglophones certains joyaux de la BD québécoise francophone, qu'elle traduit.

Bravo à tous ces gagnants... ainsi qu'aux autres nominés, bien évidemment!

Il n'y a pas que les dédicaces pour rencontrer des bédéistes!!

Tout au long du festival, j'ai croisé de nombreuses personnalités. Certaines que je n'ai aperçues que de loin (comme Leif Tande ou Lyne Arseneault, ou même le Professeur Scientifix lui-même, Félix Maltais, qui se maraudait des illustrateurs et des bédéistes pour ses magazines les Débrouillards, les Explorateurs et Curium, son petit dernier, pour les ados) et qui se promenaient comme de simples visiteurs. D'autres avec qui je me suis permis de jaser, même si aucune dédicace n'était en cause!! ;^) Ce fut le cas avec Freg et Makina, par exemple, que je suis allé saluer à quelques reprises à leur kiosque.

En compagnie de Jean Morin , croisé dans le stand d'un libraire, j'ai regardé les différentes nouveautés exposées. Après qu'il m'ait demandé de le tutoyer, nous avons discuté de la vaste quantité de nouvelles parutions vs le relatif petit nombre de trucs nouveaux!! Il y a tant de remakes, de compilations, de reprises et de spin-off que les séries véritablement nouvelles ne sont, au bout du compte, pas si fréquentes!! Dans la foulée, il m'a fait réaliser que des séries comme Kid Lucky, P'tit Boule & Bill ou Gastoon abusent peut-être un peu de la notoriété de leurs géniteurs et du classicisme des séries dont elles sont issues.

Avec Yves Rodier, j'ai évidemment discuté de sa récente décision qui en a surpris plus d'un : sa retraite du monde du dessin de BD!!! Sa lettre explicative, parue sur Facebook, il y a quelques semaines, a fait bien des remous, mais la plupart de ses fans respecte son argumentation. J'ai été surpris, toutefois, d'apprendre que cette cessation d'activités débutait dès maintenant, avant même la remise des dernières planches du troisième tome d'El Spectro, qui était presque à moitié complété... d'où, peut-être, la petite tension que j'ai cru ressentir entre Fred Antoine, le scénariste de cette série, et lui! :^S

J'ai toutefois été bien heureux d'apprendre que Rodier restera quand même un peu dans le monde du 9e art, notamment en continuant la scénarisation de sa petite série Purgatoire, qu'il écrit pour Cécile Brosseau. Il aurait même un autre projet de scénario qu'il souhaiterait mener à bien, à petite échelle, avec au dessin un vieux routier : Louis Paradis.

Quand j'ai croisé Jean-Philippe Morin, il m'a annoncé une très belle nouvelle : le deuxième tome de sa série A.S.T., qu'il dessine pour Ced, vient de paraître en France!! On devrait donc l'avoir pour... l'été?? le festival BD de Montréal??... Bref, bientôt! J'ai très hâte de lire les déboires de ce mini-méchant tout rigolo!! ;^)

J'ai aussi croisé Karine Gottot et le beau Maxim Cyr. Je les ai félicités pour leur série, les Dragouilles, leur confiant que mon école était sur le point d'en racheter toute une nouvelle série tant la demande est forte!! Nous avons discuté des infinies possibilités de cette série qui présente, rappelons-le, les plus grandes villes du monde, de manière très ludique et amusante. Si 14 tomes sont présentement sortis, on peut facilement s'attendre à ce que des centaines d'autres suivent : à quand le tome #187 : Amos ou le tome #357 : St-Gabriel-de-Brandon?? ;^) (Scoop du jour : Maxim vient d'annoncer qu'il est à la barre d'une toute nouvelle série BD qui sortira cet automne chez Michel Quintin : Victor et Igor! J'ai très hâte de découvrir ça!!)

Croyez-le ou non : il n'y a pas QUE des bédéistes!!!??...

Puisque j'ai critiqué l'album Bine, tiré de la série de romans québécois éponyme, et que l'auteur de ces romans a eu la gentillesse de venir dans ma Lucarne pour y laisser un très intéressant commentaire, je me suis senti le devoir d'aller le rencontrer. Je me suis donc présenté au très sympathique Daniel Brouillette, romancier jeunesse. Il s'est montré très intéressé par les raisons qui m'ont poussé à commencer un blogue de critique littéraire, et m'a raconté que, quand les bédéistes belges qui ont adapté son roman l'ont prévenu qu'un certain Explorateur BD venait de mettre en ligne une longue critique de leur album, Daniel a d'abord cru que ma Lucarne était tenue par un Belge!! ;^) Il a mis quelques minutes avant de réaliser sa méprise! Il m'a annoncé que l'adaptation BD de son 2e roman est presque terminée, et que son 3e roman est, de loin, son plus visuel, ce qui devrait être encore plus intéressant une fois transposé en album! Sur sa recommandation, j'ai acheté son premier roman, question de pouvoir le comparer à la BD... Je me suis dit que j'allais adorer ce jeu des différences... surtout en remarquant les deux photos de l'auteur, sur la quatrième de couverture du roman : une photo normale et l'une où il porte de ridicules accessoires (perruque, fausse moustache, fausse lunette, etc.) : on nous demande JUSTEMENT de trouver les 7 différences!! Tout ça est très conceptuel, finalement!! ;^D

Un autre romancier que j'ai rencontré pour la toute première fois, avec beaucoup d'émotion, c'est le grand Denis Côté. Cet auteur de romans jeunesse m'a accompagné tout au long de mes premières années d'enseignement, via tous les excellents romans de science-fiction ou de fantastique qu'il a publiés à la Courte échelle. Toute la série des Inactifs (débutant par les Hockeurs cybernétiques), et la fabuleuse série des Maxime, Pouce et Jo (les Prisonniers du zoo, le Parc aux sortilèges, la Nuit du vampire, et une dizaine d'autres!) m'ont non seulement fait rêver : ils m'ont aidé dans mon enseignement et ont comblé mes élèves pendant de nombreuses années!

Aussi,  j'ai été très content de découvrir son dernier titre, Dessine-moi un martien, un roman illustré racontant les origines (fictives) de... Martin le Malin, ce héros BD de ma jeunesse!! Quelle riche idée!! Pour ceux qui ne le connaissent pas (et vous êtes nombreux!!), Martin le Malin était une série-fleuve hollandaise de 60 fascicules BD, racontant les aventures toutes plus improbables les unes que les autres d'un jeune blondinet, Martin, et de son comparse et ami, Florisse Fidel. Dessine-moi un martienLes histoires étaient brinquebalantes (pour ne pas dire bâclées!!), les dessins étaient pathétiquement laids, l'impression était tout ce qu'il y a de plus bas de gamme, on ne trouvait aucune indication sur les auteurs ou l'éditeur... Et pour cause : il s'agissait non seulement d'un miteux pastiche de Tintin, mais carrément de plagiat : on reconnaissait dans chaque page une ou plusieurs cases calquées (très malhabilement, d'ailleurs!) d'un album d'Hergé!! Mais le pire, c'est que, malgré tout... j'adorais lire ces petits albums à couverture souple!! Je les dévorais à chaque fois que j'allais chez mon cousin Gilles, qui les avaient tous!!

Peu de gens se rappelle de cette série... mais ceux qui l'ont connue s'en souviennent à vie!! Monsieur Côté a été marqué, lui aussi, par cette saga. Il a eu envie de replonger dans ses souvenirs et a fait des recherches. Il a ainsi découvert que trois «artistes» (le terme est fort! ;^) se sont succédé dans cette série à rabais, qui devait coûter 10 fois moins cher qu'un Tintin, à l'époque! Monsieur Côté a donc imaginé que J. H. Koeleman, le premier de ces créateurs, a rencontré un mystérieux garçon d'une douzaine d'années, sur une plage des Pays-Bas. Ce garçon, troublant, lui raconte qu'il a RÉELLEMENT rencontré... un martien!!? Déboussolé, bouleversé, le gamin, manifestement en fugue, ne veut qu'une chose : que quelqu'un le croit!! Cette rencontre étrange abreuvera l'inspiration de Koeleman, qui s'en servira pour créer les premiers tomes de Martin le Malin...

Encore une fois, la plume de monsieur Côté a su transmettre avec une justesse incroyable cette ambiance de malaise, un peu étouffante, un peu angoissante... J'ai reconnu, dans ces lignes, le grand auteur spécialisé en littérature fantastique que j'avais découvert il y a plus de vingt ans! ;^)

En plus de parler de cette nouvelle œuvre (parue chez Soulières, sous une couverture du bédéiste Jacques Lamontagne - quel hasard!!), nous avons échangé sur les belles années des débuts de la Courte échelle. Monsieur Côté m'a parlé avec beaucoup de nostalgie de cette époque, puis des déboires qu'a connus cette maison d'éditions ces dernières années, déboires qui semblent l'avoir beaucoup affecté. Heureusement pour lui, il a pu retrouver ses droits sur ses romans antérieurs... mais son exceptionnelle série Maxime, Jo et Pouce reste complètement épuisée, et il aimerait bien (avec raison!) que ce classique de notre littérature jeunesse puisse revivre!! Quel éditeur acceptera de la réimprimer??

Il m'a appris qu'un projet de série télé avait failli voir le jour avec Maxime et compagnie!? Quelques pilotes avaient été faits, et il avait adoré assister au tournage : l'ambiance du plateau, la fébrilité de voir son œuvre littéraire prendre vie sous ses yeux... Malheureusement, le résultat était apparemment plus qu'atroce!! C'est lui-même qui le dit!! Dommage : il y avait pourtant là matière à produire une palpitante série d'aventure pour les jeunes! :^(

Apprenant ma passion pour le 9e art, il m'a confié qu'il a lui-même été chargé de cours et qu'il enseignait justement l'histoire de la BD, ce qu'il avait trouvé passionnant. Il aimerait bien s'y remettre, d'ailleurs!

Bref, ce fut une très belle rencontre, un de mes coups de cœur de cette édition du Festival.

Une autre belle rencontre que j'ai faite lors de ce salon, c'est celle avec Julie Lavoie, une charmante attachée de presse des éditions Scholastic!! C'est elle qui a débusqué ma Lucarne, sur le Net, et qui m'a proposé un partenariat avec cette maison d'éditions torontoise! Grâce à elle, j'ai pu jusqu'à présent vous présenter les séries Basile, chat de l'espace et les 3 Voleurs... mais je pourrai vous présenter bientôt d'autres très bons titres comme l'Académie Jedi, les Mini-Justiciers, Auguste Pokus (une BD sans texte de Sylvie Desrosiers et Rémi Simard) ou la très populaire série américaine Nate! J'ai été très heureux d'enfin pouvoir mettre un visage sur ma correspondante et faire plus amples connaissances. J'ai découvert une femme  très gentille, ouverte et passionnée, si accueillante et simple que j'ai déjà l'impression de la connaître depuis des lustres!! ;^) Vraiment, ça a été une très belle rencontre : qu'est-ce qu'il y a du bon monde au monde!! ;^)

Finalement, la troisième personne «non-bédéiste» que je suis super fier d'avoir enfin pu rencontrer, c'est Shannon Desbiens. Cet homme, que je lis religieusement à chaque trimestre dans le magazine les Libraires, ça doit faire trois ans que je veux le rencontrer, simplement pour lui dire combien j'adore les critiques qu'il publie dans ce périodique!! Je me disais que, si je passais par Chicoutimi un jour, j'arrêterais à la librairie les Bouquinistes, où il travaille, simplement pour lui faire part de mon admiration! Mais voilà que je le retrouve là, au kiosque de Gallimard, alors qu'il désire, lui aussi, une dédicace d'Emmanuel Lepage, un artiste qu'il adore!! Plus besoin d'attendre la virée au Saguenay!! Dans la file, nous avons échangé. J'ai ainsi pu lui exprimer à quel point ses critiques me rejoignent toujours. Mieux encore : j'apprécie tellement son style que j'arrive à le reconnaître, 9 fois sur 10, lorsque je m'amuse à cacher le nom des signataires des critiques!! Mon attrait pour ses billets tient aussi certainement du fait qu'il semble avoir les mêmes goûts que moi pour l'Histoire ancienne, les langues, le mystérieux, le fantastique, le futile... et les ovnis littéraires!? ;^) Finalement, je suis bien content de l'avoir enfin croisé... d'autant plus que nous sommes maintenant amis Facebook!!! Chouette!! ;^)

Des sorties off festival? Non, mais une!!

Vendredi, dans la journée, Francis Desharnais m'a convié à participer à la séance de «swing et BD» prévue en fin de soirée par le festival... Malheureusement, non seulement je suis toujours claqué après mes journées de chasse aux dédicaces mais, en plus, c'est ce même soir que je soupais (et riais) avec Venise et Marsit. Ce sera peut-être pour une prochaine fois?

Par contre, il en fut différemment le lendemain soir, pour une autre activité qui me titillait depuis longtemps mais à laquelle je n'avais jamais pu participer, parce que toujours trop claqué : le fameux match d'impro-BD organisé à chaque festival par la LiQIBD!! Et bien, croyez-le ou non, mais ce samedi-là, pour une fois, ma collecte de dédicaces s'est terminée à une heure raisonnable et il me restait un minimum d'énergie (notamment pour me traîner de mon hôtel jusqu'au lointain Musée de la Civilisation, où se déroule l'événement). J'ai donc enfin vu à quoi pouvait bien ressembler un match de la LiQIBD (du moins, en partie : je suis arrivé un peu trop tard, j'ai manqué la première manche!!)!! Animé de main de maître par l'animateur/organisateur Raymond Poirier, ce match d'impro où comédiens (sur scène) et bédéistes (à leur table à dessin, avec projection sur écran géant) se «passent la puck» continuellement, m'a bien amusé. Il m'a aussi ramené des années en arrière, quand j'étais au secondaire et au cégep, alors que j'étais de tous les événements d'impro, comme comédien, coach, arbitre, statisticien, analyste... ou même trésorier de notre ligue!! Avec plaisir, j'ai reconnu la frénésie de l'inconnu, la décharge d'adrénaline qui alimente l'artiste qui se retrouve dans la fosse aux lions, trapéziste sans filet à qui on demande de performer à froid, sans aucune préparation, sous le regard intimidant d'un public avide de prestation. Comme à l'époque, certains comédiens se sont avérés plus doués que d'autres... et j'ai réalisé sans surprise qu'il en va de même pour les bédéistes!! Ils n'ont qu'un mince petit 30 secondes, les pauvres, pour non seulement AVOIR une idée (que l'on souhaite brillante!), mais aussi pour la matérialiser sur papier!! Un vrai casse-gueule, où certains s'en tirent mieux que d'autres!!

J'ai trouvé que les différentes catégories, qui permettent de mêler le jeu théâtral et le dessin, étaient très variées, et ingénieuses. Parfois, les dessinateurs doivent illustrer (en 30 secondes, toujours!) le début et la fin d'un récit, sur un titre donné, alors que les comédiens devront «jouer» ce que devaient contenir les cases centrales. Parfois, ce sont les comédiens qui forment une fresque, immobiles, que les bédéistes doivent redessinées, en costumant les protagonistes et ajoutant des éléments de décors. Parfois, on assiste à un dessin à relais, suivi d'une impro à relais. Parfois, les acteurs débutent, figent, puis les dessinateurs dessinent des éléments, qui apparaissent sur l'écran, derrière les comédiens. Au bout de 30 secondes, les comédiens «dégèlent» et doivent poursuivre, mais en intégrant ces nouveaux éléments dessinés à leur récit. C'est vraiment très original... Tellement, en fait, qu'il en vient très difficile de voter convenablement : souvent, le dessin des Noirs est plus fort, mais le jeu des Blancs domine, ou l'inverse! Le vote devient donc très secondaire, le plaisir devant primer!!

Je n'ai pas pu retenir les noms des comédiens que j'ai vus à l'œuvre (ils sont de Québec, et je les voyais tous pour la première fois), mais j'ai pu reconnaître plusieurs des bédéistes enrôlés. Du Québec : Julien Paré-Sorel, Cab, Bach et Djief (que je connais pour ses sublimes dédicaces à l'aquarelle... j'étais bien curieux de le voir s'enfiler des croquis en 30 secondes!! ;^D). D'Europe, je n'ai vu que Nicoby et Nicolas Wild (un très charmant bonhomme, qui s'est amusé tout du long à intégrer à chacun de ses dessins une...  banane (!?!), qu'elle ait rapport ou non! ;^)...

Mais mon coup de cœur, toutes catégories confondues, mon plus gros coup de cœur à vie, de ce festival et de toutes les éditions précédentes (!?!), il n'est dû ni à un bédéiste, ni à un comédien, mais bien à l'incommensurable talent des deux musiciens qui accompagnent ces impros de 1001 sonorités diverses, musiques ou sons d'ambiance!! J'ai mis presque une heure, sur le Net, à trouver leurs noms, mais je leur devais bien ça, et toutes les publicités de la LiQIBD devraient les mentionner en caractères gras tellement ce sont eux, les étoiles des matchs : j'ai nommé Nicolas Jobin et Frédéric Brunet. Le premier est éclaté, le second, plus réservé... mais quel duo versatile et talentueux!! En une fraction de seconde, ces génies de la musique nous transportent, littéralement. Parfois, dans des contrées lointaines, parfois dans des ambiances étranges, étonnantes... Mais toujours, ils sont justes, synchronisés, complices, comme si un même cerveau dirigeait leurs quatre bras, leurs quatre jambes... et leur centaine d'instruments de toutes sortes. Car si Nicolas est au clavier et Frédéric à la guitare, ils s'amusent à innover sans cesse à coup de solo d'entonnoir, de tapochage de valise ou de swingnage de boyau d'arrosage!! Rajoutez à cela leur parfaite maîtrise des effets acoustiques (échos, réverbérations, loopings rythmiques...), qu'ils contrôlent avec leur pédalier, et vous aurez une vague idée des prouesses sonores que ces deux artistes plus que complets peuvent réaliser. Vraiment, ils m'ont jeté sur le cul, ces deux drôles d'énergumènes, passant d'une sonate classique à une complainte russe (chantée dans le texte, s'il vous plait!!), d'un délire psychédélique à un slam endiablé... Les véritables génies de l'improvisation, dans cette ligue, ce sont eux, sans contredit!! Chose certaine, je surveillerai leur carrière avec grand intérêt!! ;^)

Ayant oublié mon appareil-photo, ce soir-là, je me permettrai de vous diriger vers le site de Djief : il y a déposé, lui, les photos d'un photographe officiel. Elles vous donneront une petite idée du grand plaisir qui anime les bédéistes, tout au long de cette compétition amicale!! Je me permettrai aussi de vous montrer une photo des deux musiciens, repiquée sur la page Facebook de la LiQIBD. (Le crédit en va à Cathy Lessard)

Frédéric Brunet & Nicolas Jobin, LiQIBD

Dans la salle, j'ai croisé Miguel Bouchard, un jeune bédéiste que j'ai découvert grâce au collectif de Front froid, il y a quelques années. Durant l'entracte, la discussion est venue sur la popularité de mes comptes rendus de festivals et de salons. Il m'a fait réaliser que les auteurs aiment bien y lire ce que j'ai pensé d'eux, bien évidemment, mais qu'ils y trouvent aussi plaisir à y faire un genre de survol du salon et à prendre des nouvelles des autres auteurs! En effet, plusieurs sont scotchés à leur kiosque pendant toute la durée du festival!! Ils y rencontrent leurs lecteurs, mais n'ont pas toujours beaucoup de temps pour discuter avec les autres bédéistes, surtout ceux qui sont installés à des stands plus éloignés, ou ceux qui passent peu de temps sur place. En lisant mes comptes rendus, par exemple, Miguel s'informe de ce sur quoi ses comparses travaillent, sur leurs projets à court et moyen terme... tout en glanant des informations sur le monde du 9e art en général! J'ai bien aimé qu'il me fasse réaliser ça : je ne m'en serais jamais douté! (Parlant de Miguel, il est à réaliser un projet tout charmant : une série de mignonnes petites illustrations, format carte à jouer, qu'il produit à raison d'une par jour et qu'il expose sur Facebook. Un très agréable concept, au cours duquel il s'amuse à exploiter toutes les facettes de son talent. Jetez-y un coup d'œil, ici ou en tapant Bagu dans votre Facebook).

Des comparses chasseurs, jusque sur le chemin du retour

Finalement, un petit mot au sujet de mes compères chasseurs. Comme toujours, j'ai bien aimé les retrouver là : tant qu'à attendre pendant des heures (après tout, j'ai tout de même passé 33 heures debout!!!), autant que ce soit en bonne compagnie!! Steeve, Jean-Claude, Steve, Louis, Éric, Michel, Jean, Daniel, l'autre Éric...

J'ai aussi fait plus ample connaissance avec certains d'entre eux, dont Alain, François et  Stéphanie, la charmante fille de Louis. J'ai même eu le plaisir d'avoir de la compagnie pour le trajet du retour!! En effet, j'ai dépanné ce bon vieux Simon en le ramenant à Montréal! Ça a été si agréable et convivial que le trajet m'a paru trois fois plus court!! Peut-être réitérerons-nous la chose? Pourquoi pas!?

Sur ce, je vous laisse... pour mieux vous revenir avec le deuxième volet de mon compte rendu! Il portera sur mes rencontres avec les bédéistes européens. Restez en alerte : ça devrait être pour bientôt... bien que j'intercalerai sûrement quelques critiques régulières à travers les diverses sections de mon compte rendu.

À plus, donc! ;^)

 


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@ Anne des Ocreries : Si gondolant qu'on en a presque chaviré!! C'est presque pas possible, rire autant! J'en avais des crampes!! ;^)
Rédigé par pgluneau le dimanche 03 mai 2015 à 8:55


Bigre, quelle performance ! Alors comme ça, tu as eu un dîner gondolant avec Venise et Marsi, petit veinard. Je suis jalouse, là ! :D
Rédigé par anne des ocreries le samedi 02 mai 2015 à 2:29




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